Le stéréotype du capitaliste avec son chapeau haut de forme, son cigare et son tas d’or est bien connu. L’UDC l’a réinterprété à sa manière, hier, en désignant les syndicats comme des profiteurs du système qui exploitent sans vergogne les conventions collectives de travail (CCT) pour remplir leurs caisses. Qui plus est, ils seraient responsables de tous les maux du pays en raison de l’hyperrégulation du marché entraînée par les mesures d’accompagnement.
L’UDC avait d’ailleurs invité le vice-président de l’Association suisse des transports routiers (Astag), Jean-Daniel Fauchère, pour expliquer que les routiers se débrouillent très bien sans l’ingérence des syndicats.
Décisions attendues
Ceux-ci en restent pantois. «C’est la première fois que nous subissons une attaque aussi violente», note Aldo Ferrari, vice-président du syndicat Unia. «C’est non seulement une attaque contre le partenariat social qui a fait la richesse de notre pays, mais aussi une tentative de contrôle d’un parti politique...