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Paradoxe des élections cantonales à Neuchâtel

La gauche a fait mieux que la droite à l'élection du Conseil d'Etat neuchâtelois de dimanche. En revanche, la droite reprend la majorité qu'elle avait perdue au parlement.

29 avr. 2013, 06:53
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Le canton de Neuchâtel se retrouve dans une situation paradoxale au lendemain des élections cantonales: la droite a repris la majorité au parlement, alors que le gouvernement pourrait basculer à gauche. Une telle configuration constituerait un chassé-croisé par rapport à la législature 2009-2013.

Au Grand Conseil, la droite totalise 61 sièges contre 54 pour la gauche. Le PLR s'affaiblit à 35 sièges (-6 par rapport à l'élection précédente), tandis que l'UDC monte en puissance à 20 sièges (+6).
 
Les Vert'libéraux entrent au parlement avec 5 sièges, ainsi que le PDC avec 1 siège. Le Nouveau Parti Libéral (NPL) de Frédéric Hainard et le Parti bourgeois démocratique (PBD) font chou blanc.
 
A gauche, les socialistes ne comptent plus que 33 sièges (-3), les Verts 12 (-2) et POP-Solidarités 9 (-1). La gauche avait ravi la majorité à la droite en 2005 avec 58 sièges contre 57, puis conforté sa mainmise en 2009 avec 60 sièges contre 55.
 
Problèmes de dépouillement
 
La participation ne se monte qu'à 30,79%, contre 36,91% en 2009. Il n'y a pas eu de problème dimanche avec les scellés qui avaient été posés le 14 avril sur les urnes du Grand Conseil pour respecter la simultanéité du dépouillement avec le scrutin du Conseil d'Etat.
 
La répartition des sièges n'a toutefois été établie que dans la nuit, dans l'attente des chiffres des communes de Fresens et Vaumarcus (district de Boudry) qui ont constaté des erreurs lors de la saisie des résultats du dépouillement. Il a fallu recompter ces suffrages au Château. Les résultats deviendront définitifs après le contrôle des procès-verbaux lundi.
 
Vote sanction
 
Quant au premier tour de l'élection au Conseil d'Etat, il a débouché sur un ballotage général. La participation s'est élevée à 34% contre 37% il y a quatre ans.
 
Le PS place trois candidats dans les cinq premiers. Le conseiller d'Etat socialiste Laurent Kurth est en tête avec 21'351 suffrages, devant un autre socialiste, le conseiller communal de la commune de Val-de-Travers Jean-Nathanaël Karakash (20'422).
 
Le conseiller national UDC Yvan Perrin, meilleur candidat de la droite, se hisse en 3e position (18'698). La députée socialiste Monika Maire-Hefti est 4e (17'440) et le conseiller national PLR Alain Ribaux 5e (16'987).
 
Les deux conseillers d'Etat PLR Thierry Grosjean et Philippe Gnaegi subissent une déroute en terminant 7e (14'055) et 9e (12'767 suffrages). La claque est d'autant plus grande qu'ils sont devancés par le candidat des Verts Patrick Hermann (15'363). Le popiste Nago Humbert s'est même glissé entre les deux PLR.
 
Après les crises qui ont agité le gouvernement et terni l'image du canton, le nouveau Conseil d'Etat qui sortira des urnes au terme du 2e tour le 19 mai pourrait ainsi présenter un tout nouveau visage. Des cinq ministres élus en 2009, seul Philippe Gnaegi se représentait.
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