La Suisse ne possède qu’une seule et unique matière première, ses cellules grises. La formule, recyclée hier par le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann, reflète le statut élevé de la formation, de la recherche et de l’innovation (FRI). Malgré cela, le message d’encouragement au domaine, présenté aux médias à Berne, en a laissé plus d’un sur sa faim.
Certes, la masse des crédits demandés titille la barre des 26 milliards de francs pour 2017-2020 (sans compter 3 milliards pour les programmes européens), et dépasse donc les 23,8 milliards dépensés ou budgétés entre 2013 et 2016. Certes, les économies voulues par le programme de stabilisation financière du Conseil fédéral, encore en consultation, «ont déjà été prises en considération», a assuré le ministre de la Formation et de la recherche.
Décalage entre ambitions et moyens
Mais la soupe à la grimace prévaut parmi les parlementaires. Objet de leurs préoccupations, le taux de...