Le conseiller aux Etats tessinois Marco Chiesa, proposé à la direction de l’UDC par la commission de sélection du parti, demande une indemnité financière pour le poste. La présidence de l’UDC est jusqu’à présent une fonction honorifique non rémunérée.
«J’ai toujours été favorable à ce que le président de l’UDC soit indemnisé», sinon seuls les riches peuvent être candidats, déclare M. Chiesa dans un entretien diffusé lundi par le Tages-Anzeiger. «Et nous ne sommes pas un parti d’élite, mais du peuple».
Le président du PS sortant, Christian Levrat, reçoit 50’000 francs plus 10’000 francs de frais. Au PDC et au PLR, la rémunération de la présidence du parti est également d’environ 50’000 francs pour une charge de travail équivalente à un poste entre 40 et 50%.
M. Chiesa, 45 ans, explique dans le journal avoir d’abord refusé la présidence en raison de son emploi en tant que directeur d’une maison de retraite, qu’il a entretemps quitté. «J’ai renoncé à ce poste non seulement en vue d’une éventuelle élection [à la tête de l’UDC, ndlr], mais aussi parce qu’il était de plus en plus incompatible avec mon mandat de conseiller aux Etats», ajoute-t-il.
S’occuper des cantons frontaliers
S’il est élu, l’actuel vice-président du parti dit vouloir être un président proche du peuple. Il entend s’occuper des cantons frontaliers «encore plus» que le président sortant Albert Rösti et son prédécesseur Toni Brunner.
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La recette pour que le plus grand parti de Suisse retrouve la forme après les récentes défaites électorales est, selon lui, d’amener plus de passion et de motivation «pour lutter avec toute la force nécessaire pour les intérêts de notre pays et des gens».
Le président de l’UDC doit être élu lors de l’assemblée des délégués le 22 août à Brugg (AG). Le conseiller national zurichois Alfred Heer est également en lice pour le poste.