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Pas de coup de canif dans l'aide au développement

L'aide au développement ne fera pas les frais des largesses du Parlement à l'égard des paysans. Le National a refusé ce mardi un coup de canif de 99 millions de francs dans le cadre du budget 2015 de la Confédération. Ces propositions ne devraient pas non plus trouver de soutien au Conseil des Etats.

25 nov. 2014, 13:07
Le jeu des vases communicants pourrait profiter à l'agriculture, au détriment de l'aide au développement.

Plusieurs postes étaient dans le viseur de la droite, qui souhaitait compenser la fleur à l'agriculture que s'apprête à faire la Chambre du peuple mercredi ou jeudi.

Par 124 voix contre 67, les députés ont refusé de supprimer 75 millions dans les actions spécifiques de coopération au développement. La coupe de 10 millions dans la coopération multilatérale au développement a été rejetée par 123 voix contre 68 et celle de 14 millions dans l'aide aux pays de l'Est par 120 voix contre 68.

L'UDC a eu encore moins de succès en proposant de raboter 25 millions supplémentaires. Il ne s'agit pas d'économiser mais simplement d'en rester aux montants libérés en 2014, s'est défendu en vain Pirmin Schwander (UDC/SZ). La collaboration internationale affiche la plus forte progression proportionnelle de dépenses.

Respecter la parole donnée

Mais il s'agit de la conséquence d'une décision du Parlement, ont fait valoir les représentants du camp rose-vert, du PVL et du PBD, suivis par une large majorité du PLR et du PDC.

La remettre en cause porterait atteinte à la crédibilité de notre pays sur la scène internationale, a critiqué Jean-Paul Gschwind (PDC/JU). Cet argent est nécessaire non seulement pour aider les pays du Sud mais aussi pour réduire les flux migratoires vers le Nord, a ajouté Rosmarie Quadranti (PBD/ZH).

La gauche n'a pas seulement contesté ces coupes. Elle aurait même souhaité allonger la facture de 27,5 millions, afin de porter l'enveloppe globale à 0,5% du revenu national brut, soit l'objectif défini par les Chambres fédérales. Avec les montants proposés par le Conseil fédéral, on n'arrive qu'à 0,495%.

Diplomatie et voyages

Le camp rose-vert a aussi réclamé en vain une hausse de 5,85 millions en faveur du personnel et des charges d'exploitation du Département fédéral des affaires étrangères. Il entendait ainsi lutter contre la fermeture de représentations diplomatiques.

Auparavant, les députés ont augmenté de 160'000 francs le budget du Parlement afin de prolonger d'un jour la session spéciale de mai. Cette hausse est compensée par une coupe de 150'000 francs dans le poste «voyages à l'étranger» de l'Assemblée fédérale, pour le maintenir à son niveau de 2014. Contestée par la gauche et le PDC, cette dernière n'a été acceptée que par 94 voix contre 93.

Pas de coupes drastiques

Les coupes drastiques proposées par l'UDC ont jusqu'ici fait chou blanc. Par 134 voix contre 56, le National a refusé de procéder à de coupes transversales de 450 millions dans tous les départements au titre des charges d'exploitation et matérielles.

Selon la droite dure, l'administration fédérale dépense sans compter en onéreuses publications sur papier glacé que personne ne lit et en applications informatiques inutiles. Pas question non plus pour la majorité des députés de couper au hauteur de 50 millions dans les charges de personnel.

L'évocation du scandale informatique "Insieme" n'a pas suffit non plus à l'UDC à convaincre que l'administration fédérale dépense trop pour des conseil d'experts et autres consultants externes. La coupe de 272 millions dans ce domaine a été rejetée par 133 voix contre 56.

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