La Confédération estime qu'il n'y a "pas de menace sécuritaire extraordinaire pouvant justifier des restrictions de la liberté d’expression" dans le cadre de la visite du chef de la diplomatie turque prévue dimanche à Zurich. Aucun élément ne justifie donc l'interdiction de cette visite, selon Berne.
Les services de la Confédération responsables des questions de sécurité estiment qu'à l'heure actuelle cette visite de Mevlüt Cavusoglu "ne représente pas une menace particulièrement élevée du point de vue de la sécurité intérieure de la Suisse", indique jeudi en fin de journée le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) dans un communiqué.
La délégation de sécurité du Conseil fédéral (DFAE/DFJP/DDPS) a pris connaissance de cette analyse complémentaire réalisée notamment à la suite de demandes du canton de Zurich. Sur la base de ces constatations, le DFAE a répondu dans ce sens à une lettre du président du Conseil d'Etat zurichois qui a émis des doutes sur le bien-fondé d'une telle visite.
Les services de la Confédération continuent de suivre attentivement l'évolution de la situation et sont prêts à adapter leurs recommandations en cas de besoin, précisent les services de Didier Burkhalter. Une rencontre entre une représentante du DFAE et l'ambassadeur de Turquie pour discuter des modalités de cette visite s'est déroulée jeudi à Berne. La Confédération reste par ailleurs en étroits contacts avec les autorités zurichoises.
La Confédération tient encore à souligner l'importance du principe de liberté d'expression dans notre pays. Elle attend de la part des autorités des autres pays, notamment de la Turquie, qu'elles y accordent la même importance, souligne encore le DFAE.