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Pas de surveillance systématique des prêches des imams bernois

Le gouvernement bernois a rejeté lundi, pour plusieurs raisons, une motion de l'UDC qui demandait un contrôle systématique du contenu des prêches des imams dans le canton.

05 mars 2018, 15:09
Pour intervenir, il faut au minimum l'existence d'indices fondés laissant présumer d'une menace pour la sécurité intérieure.

Le contenu des prêches des imams ne sera pas soumis à un contrôle systématique des autorités dans le canton de Berne. Le gouvernement bernois a fait cette mise au point dans une réponse à une motion émanant de députés issus des rangs de l'UDC.

La motion a été déposée après l'affaire de l'imam Abu Ramadan qui a éclaté en été 2017. Dans un prêche à la mosquée Ar'Rhaman à Bienne, ce ressortissant libyen établi à Nidau (BE) aurait tenu des propos haineux.

Pour les motionnaires, le contenu des prêches doit "impérativement" faire l'objet d'un contrôle méticuleux. "L'appel au meurtre dans les prêches ne saurait être toléré", écrivent les signataires du texte. "La sécurité de la population prime", ont-ils souligné.

Dans sa réponse publiée lundi, le Conseil-exécutif souligne qu'il n'existe aucune base légale permettant de procéder à un contrôle périodique des prédicateurs de l'islam par des organes de sûreté. Pour intervenir, il faut au minimum l'existence d'indices fondés laissant présumer d'une menace pour la sécurité intérieure.

Outre les considérations légales, la réalisation de tels contrôles soulève nombre d'autres questions, relève le gouvernement. Il convient ainsi de déterminer s'ils doivent être effectués en toute transparence ou sous couverture. A cela s'ajoute la difficulté de traduire et d'apprécier des prêches.

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