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Peines aggravées pour les vandales du bar "Elvis et Moi"

Le Tribunal de police de la Sarine a alourdi ce mardi les peines des trois hommes qui avaient saccagé la bar fribourgeois "Elvis et Moi".

30 oct. 2012, 17:58
Valentine Jaquier, patronne du bar "Elvis et Moi", droite, et son avocat Christian Delaloye, gauche, arrivent au Tribunal pour l'ouverture du proces de trois casseurs du bar "Elvis et Moi", ce lundi, 22 octobre 2012, au Tribunal d'arrondissement de la Sarine, a Fribourg. Trois casseurs se retrouvent devant leurs juges pour avoir saccage le bar "Elvis et Moi", il y a quatre ans, a Fribourg. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)

Les trois Bernois, qui ont participé au saccage du bar fribourgeois "Elvis et Moi" en octobre 2008, ont vu mardi leurs peines aggravées lors d'un procès en appel à Fribourg. La défense plaidait l'acquittement. Un recours n'est pas exclu.

Le juge de police de la Sarine a suivi le réquisitoire du Ministère public et a même été au-delà. L'un des trois prévenus, le pépiniériste ayant du mal à rester réveillé durant les audiences, s'est vu infliger une peine de 120 jours-amende avec trois ans de sursis, au lieu de 100 jours-amende et deux ans de sursis.
 
Les deux autres accusés ont vu également leur peine aggravée, soit 100 jours-amende, au lieu de 90 jours-amende, assortie d'un sursis de deux ans. Après la lecture du verdict, leur avocate a déclaré que le jugement était inacceptable. Un recours est donc vraisemblable.
 
Les chefs d'accusation retenus sont l'émeute, les lésions corporelles simples et la violence ou menace contre les autorités et les fonctionnaires.
 
Pas de violation de domicile
 
Les trois accusés devront verser 5000 francs pour tort moral à la propriétaire du bar et s'acquitter des frais d'avocat. Pour le paiement des dégâts matériels, "nous allons devoir recourir devant le tribunal civil car le juge n'a pas retenu la violation de domicile", a déclaré Christian Delaloye, avocat de la propriétaire du bar.
 
Lors du procès, le Ministère public avait fortement critiqué l'attitude du principal accusé, évoquant une "désinvolture exaspérante". Les deux avocats de la défense avaient plaidé l'absence totale de preuves contre leurs clients. "Il n'y a pas une seule preuve, aucune trace ADN ou autre", avait déclaré Hans Keller, défenseur du pépinériste.
 
Pour mémoire, 19 personnes ont été condamnées par ordonnance pénale en décembre dernier pour la mise en pièces du bar "Elvis et Moi" ainsi que des instruments de musique du groupe Camerata Mediolanense. Motif des casseurs: empêcher la tenue d'un concert qu'ils jugeaient d'extrême-droite. Seize d'entre eux ont accepté leur peine, après avoir pour certains retiré leur opposition peu avant le procès.
 
L'avocat des musiciens italiens, Philippe Ehrenström, a souligné le tort que toute cette affaire a causé à ses clients. Le groupe est spécialisé dans la musique de la Renaissance et n'a rien à voir avec l'extrême-droite, mais cette publicité négative leur colle désormais aux basques.
 
En outre, même si cette réputation était avérée cela n'aurait pas pour autant justifié la violence du raid. Il n'y a pas eu de blessés dans le groupe de musiciens, "mais c'est un miracle".
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