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Perpétuité confirmée pour le couple qui a tué une femme enceinte

La Chambre d'appel de Genève a confirmé jeudi la peine à perpétuité prononcée en avril dernier par le Tribunal criminel à l'encontre du couple qui avait assassiné une femme enceinte de 20 ans en 2007.

26 janv. 2012, 19:42
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Ils resteront au minimum quinze ans en prison.

Les proches de la victime ont fondu en larmes à la lecture du verdict. L'homme de 29 ans et la femme de 31 ans avaient été déclarés coupables d'assassinat, d'interruption de grossesse et d'atteinte à la paix des morts. Seule la peine été contestée, pas la culpabilité.

Les juges ont retenu en appel la façon particulièrement odieuse dont le couple a agi: ils ont tendu un piège duquel la victime ne devait pas sortir vivante. Cette jeune femme était l'amante de l'accusé, qui était alors en couple avec la prévenue et avec laquelle il avait un enfant, aujourd'hui âgé de 6 ans.

Le couple a décidé de se débarrasser de la femme et du bébé à naître. Suivant un plan précis, l'homme a attiré son amante dans sa voiture, où ils ont fait l'amour avant qu'il ne l'étrangle. Puis le couple infernal a transporté le cadavre dans une forêt fribourgeoise, l'a brûlé et recouvert de chaux. Les deux protagonistes ont été arrêtés quelques jours plus tard.

Chez sa grand-mère

Le mobile - éliminer une rivale -, est égoïste et odieux, relèvent les juges. Ils ne retiennent aucune circonstance atténuante. L'enfance difficile de l'accusé en Angola n'entre pas en ligne de compte. Il vit en Suisse depuis l'âge de 9 ans et est parfaitement intégré, expliquent les juges.

Les deux accusés avaient demandé que la peine tienne aussi compte de leur statut de parents. Un argument qui n'a pas non plus convaincu les juges en appel: l'enfant qui est élevé par sa grand-mère va bien et il peut voir régulièrement ses parents en prison.

Des regrets

Les experts psychiatres avaient conclu à une responsabilité légèrement restreinte pour la prévenue, diagnostiquée borderline. Les juges ne se sont pas écartés des conclusions des experts. Mais cet élément à décharge est contre-balancé par des antécédents judiciaires, soit une condamnation pour brigandage.

Les juges estiment encore que les deux accusés ont certes exprimé des regrets, mais ils n'ont qu'une faible prise de conscience de leurs actes. Leur collaboration à l'enquête a été laborieuse, et même médiocre s'agissant de la femme.

Minimum quinze ans

Ils ont donc rejeté les appels et confirmé la peine de prison à perpétuité pour les deux accusés, soit la peine maximale. Ils devront passer au minimum quinze ans derrière les barreaux, le minimum incompressible.

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