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Pétrole: les prix sont bas, c'est le meilleur moment pour remplir votre cuve à mazout

Les prix du pétrole sont particulièrement bas. Pour les propriétaires de cuve à mazout, il est temps de faire le plein, car la situation pour changer rapidement en raison des conflits en Irak et en Ukraine.

24 août 2014, 10:40
Si vous chauffez votre habitation au mazout, il serait judicieux de remplir vos cuves avant que les prix ne remontent.

C'est le bon moment pour les propriétaires immobiliers de remplir leur cuve de mazout, car les prix du pétrole sont particulièrement bas. La situation pourrait toutefois évoluer autrement en raison des conflits en Irak et en Ukraine.

Le baril de Brent de la mer du Nord a terminé vendredi soir à Londres à 102,29 dollars (93,5 francs), en baisse de 34 cents par rapport à la clôture de jeudi. Le baril de "light sweet crude" (WTI), pour livraison en octobre, s'est établi à 93,65 dollars.

Pour le WTI, "c'est la cinquième semaine de suite que le brut enregistre une baisse hebdomadaire", a souligné Bart Melek de TD Securities, interrogé par l'AFP. "On a bien observé une petite velléité de rebond quand on a appris que les Russes avaient fait entrer leurs camions en Ukraine", a remarqué le spécialiste.

"Mais la situation n'a pas empiré" et les cours du brut y sont finalement restés insensibles, a relevé Bart Melek. Ainsi, "le marché s'est à nouveau concentré sur la possibilité d'un trop-plein de brut sur le marché mondial", a-t-il avancé.

Une récente salve d'indicateurs reflétant un ralentissement de la croissance mondiale a poussé l'Agence internationale de l'Energie à baisser ses prévisions de demande de brut pour 2014 et 2015.

Parallèlement, les tensions géopolitiques en Ukraine et en Irak, qui avaient fait monter le baril de WTI mi-juin jusqu'à plus de 107 dollars, n'ont pas provoqué jusqu'à présent de perturbations importantes sur le marché de l'énergie.

Pas d'explosion de tarifs

Cette situation pourrait toutefois changer, a déclaré à l'ats Susanne Toren, experte des matières premières à la Banque cantonale de Zurich. Pour le moment, les risques sont plutôt faibles, selon les acteurs du marché. Mais il suffirait d'une étincelle pour que les prix repartent à la hausse, analyse la spécialiste.

Actuellement, les champs de pétrole au sud de l'Irak ne sont pratiquement pas touchés par le conflit. Mais si ces sources majeures venaient à se tarir, on assisterait à une hausse des prix, ajoute Mme Toren.

Selon elle, il ne faut toutefois pas s'attendre à une explosion des tarifs. Si les livraisons en provenance d'Irak devaient défaillir, les négociations avec l'Iran vont certainement rapidement s'intensifier vers une levée des sanctions.

L'Union pétrolière est également persuadée que les prix vont rester sous contrôle. L'approvisionnement en pétrole est assuré pour les prochaines années, a déclaré à l'ats Roland Bilang, directeur.

Dollar renforcé

L'afflux de pétrole en provenance de Libye ces dernières semaines apporte encore un peu plus d'or noir sur un marché déjà copieusement approvisionné, notamment par le brut américain. Selon la fédération professionnelle du secteur API, la production aux Etats-Unis vient d'enregistrer son meilleur mois de juillet depuis 1986, avec l'extraction de 8,5 millions de barils par jour en moyenne.

Autre donnée pesant sur le prix du brut: le dollar s'est nettement renforcé ces derniers temps, atteignant vendredi son plus haut niveau en près d'un an face à l'euro. Cela réduit l'attractivité du baril, libellé en monnaie américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises.

Pour Bart Melek, les investisseurs commencent par ailleurs à anticiper un léger fléchissement de la demande de brut aux Etats-Unis, à l'approche de la saison de maintenance des raffineries.

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