Ses prédécesseurs prenaient leur retraite après environ 10 000 heures de vol. Lui en aura 30 000 au compteur: «Nous sommes heureux de nos conditions de travail actuelles, mais la pression est énorme», souligne Thomas Steffen, capitaine sur Airbus 320 et porte-parole du syndicat Aeropers, qui regroupe les pilotes de Swiss et d’Edelweiss. Hier à Kloten, l’organisation a dressé un état des lieux de l’évolution de leur métier, qui ne semble plus faire rêver.
«Le plus grand risque que je prends, c’est en venant au travail en voiture», explique, sous forme de boutade, le pilote aux 18 années d’expérience. Comme le montrent les statistiques du nombre d’accidents aéronautiques (60 en 1973, 2028 victimes sur 402 millions de passagers - 20 en 2014, 691 victimes pour 3,2 milliards de passagers), l’aviation est un moyen de transport sûr. Mais Aeropers se demande si cette situation va perdurer.