Les syndicats Impressum et Syndicom ont porté plainte contre Ringier. Ils estiment que le groupe de presse viole la loi sur le travail en ne saisissant pas le temps de travail des journalistes, ce qui conduit à des surcharges non-compensées. Tamedia fait déjà l'objet d'une plainte pour les mêmes raisons.
Avec les développements techniques et la recherche de rentabilité, la surcharge de travail atteint une mesure qui n'est plus supportable pour beaucoup de journalistes, dénoncent Impressum et Syndicom dans un communiqué jeudi.
Le problème des heures supplémentaires non saisies et non compensées n'existe pas seulement chez Ringier, selon les deux syndicats. Il est présent dans toute la branche.
Les syndicats font ainsi pression pour obtenir l'introduction d'une nouvelle convention collective de travail (CCT) après un vide de dix ans en Suisse alémanique et au Tessin. Ils appellent Ringier à s'engager au sein de l'association des éditeurs Schweizer Medien "pour un retour au partenariat social".
Ringier se montre surpris. "Nous nous sommes toujours montrés prêts au dialogue", a dit un porte-parole à l'ats. Un rendez-vous avec l'inspectorat du travail est par ailleurs prévu depuis longtemps, précise-t-il.
Les éditeurs vont se pencher sur le problème
Le président de Schweizer Medien Hanspeter Lebrument assure pour sa part que "la problématique de la saisie des heures de travail nous préoccupe". Le sujet sera abordé lors de la prochaine séance prévue en mars. Des spécialistes des ressources humaines seront présents.
"La question est de savoir s'il est possible de trouver une solution valable pour toute la branche", poursuit M. Lebrument. Nous ne pouvons forcer personne, juste indiquer ce qui est approprié".