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Plus d'un tiers des Suisses actifs travaillent à temps partiel, une tendance en vogue

Le temps partiel a le vent en poupe en Suisse. Plus d'un tiers des personnes actives ont un emploi à moins de 90%. Le pays occupe la deuxième place en termes de temps partiel au niveau européen, derrière les Pays-Bas.

17 janv. 2019, 14:24
Au niveau européen, le pays occupe la deuxième place en termes de temps partiel, derrière les Pays-Bas. (illustration)

Le temps partiel augmente en Suisse. En 2017, 1,7 million de personnes avaient un emploi de moins de 90%, soit un tiers des personnes actives. Au niveau européen, le pays occupe la deuxième place en termes de temps partiel, derrière les Pays-Bas.

Au 2e trimestre 2017, 36,7% des personnes actives occupées travaillaient à temps partiel, ce qui représente une hausse de 8,4 points de pourcentage par rapport à 20 ans plus tôt, a indiqué jeudi l'Office fédéral de la statistique (OFS). Seuls les Pays-Bas dépassent la Suisse avec un taux de 50,7%. Au niveau européen, une personne sur cinq travaille à temps partiel.

Dans les pays limitrophes de la Suisse, on observe en Autriche (28,7%) et en Allemagne (28,2%) des parts bien plus élevées qu'en France (18,8%) et en Italie (18,7%). La part du temps partiel est la plus basse en Bulgarie (2,4%), en Hongrie (4,8%) et en Croatie (5,6%).

Plus élevé chez les femmes

Sans surprise, le temps partiel est partout plus élevé chez les femmes que chez les hommes. En Suisse, il atteint 59% chez les premières contre 17,6% pour les seconds. Mais la proportion du temps partiel a augmenté plus fortement chez les hommes au cours des 20 dernières années (+9 points, contre +5,4 points chez les femmes).

Chez les femmes, la garde d'enfants en bas âge est le motif le plus souvent invoqué pour un travail à temps partiel (82,3% contre 13,4% chez les pères dans la même situation).

 

 

Le temps partiel est le plus répandu dans le secteur des services. Plus de la moitié des personnes actives occupées travaillent à temps partiel dans les branches économiques "arts, loisirs, ménages privés et autres" (62,8%), "enseignement" (59,1%) et "santé et action sociale" (55,2%).

Discriminatoire

Le travail à temps partiel va continuer à augmenter avec la croissance des services et la numérisation, avertit le syndicat Travail.Suisse. "Il devient urgent que le monde politique reconnaisse la réalité du travail à temps partiel et fasse cesser les discriminations qu'encourent les personnes concernées", selon Gabriel Fischer, secrétaire syndical.

Le temps partiel a en effet un impact financier négatif sur les rentes du 2e pilier. Il réduit en outre les chances de carrière, les augmentations de salaire ou le soutien à la formation. Compte tenu des difficultés actuelles pour les familles avec enfants, il y a proportionnellement trop de travail à temps partiel, estime Travail.Suisse.

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