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Plusieurs quotidiens s'interrogent après un "bide" démocratique

Plusieurs quotidiens suisses s'interrogent après la faible participation à la votation fédérale de dimanche sur la prévention des épizooties.

26 nov. 2012, 07:05
Seuls 27% de votants se sont rendus aux urnes dimanche.

"Le virus de l'abstentionnisme", qualifié même de "bide", va même jusqu'à inciter certains médias romands à se demander si la votation populaire est encore crédible. Ces interrogations interviennent après le fort taux d'abstention à la votation fédérale de dimanche sur la prévention des épizooties. 

"Il existe une limite en dessous de laquelle la participation ne peut fléchir, sous peine de discréditer l'institution elle-même", écrit "Le Temps" dans son édition de lundi. Avec une participation à 27 %, et similaire pour les objets des votations cantonales à Genève ou dans le canton de Vaud, il est toutefois encore "prématuré" de dire si ce seuil est franchi, ajoute encore le quotidien genevois.
 
"Ça s'appelle un bide", résume l'éditorialiste des quotidiens "La Liberté", "L'Express" et "L'Impartial". Certes, après l'échec des récoltes de signatures pour les référendums sur les accords Rubik, ne restait "qu'un tout petit os à ronger, sans grande consistance", ajoute-t-il également. "Le Temps" met en cause l'activisme des "complotistes et naturopathes" qui ont lancé le référendum sur les épizooties.
 
Et "Le Quotidien jurassien" estime même qu'il aurait fallu reporter cette consultation aux prochaines votations en mars. Une mesure qui "n'aurait tué personne et aurait évité des frais inutiles", souligne-t-il, évoquant un "virus de l'abstentionnisme".
 
Mise en garde évoquée
 
Si les Suisses ont toujours refusé une limitation de leurs droits populaires, "le prix à payer en est l'insignifiance de certaines votations", regrette "Le Temps".
 
"Le Quotidien jurassien" analyse par ailleurs l'approbation de la loi sur la prévention des épizooties. "Le virus de l'intox n'a heureusement pas contaminé les votants, la révision de la loi n'accentuant pas le recours aux vaccins dans les élevages", estime-t-il.
 
Mais d'ajouter aussi que la campagne des opposants aura rappelé aux autorités sanitaires que leur crédibilité passe par une distance avec le "lobby pharmaceutique". Outre-Sarine, le "St. Galler Tagblatt" attribue la faible participation à la qualité des soins vétérinaires en Suisse. Une mobilisation à la baisse qui ne surprend pas la "Neue Zürcher Zeitung" après une campagne qui n'a provoqué "de fortes vagues".
 
Pour autant, la dicussion sur la prévention des épizooties "ne devrait pas être cédée seulement aux critiques des vaccins", déplore "l'Aargauer Zeitung". Et la "Berner Zeitung" de souhaiter qu'ils se soient rendus compte du "fort vent" qui a soufflé contre leur opposition.
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