L'homme, qui affichait un taux d'alcoolémie de 1,44 pour mille au moment de l'incident, est principalement accusé de mise en danger de la vie d'autrui. Les agents comparaissent aussi tous les deux pour conduite en état d'ébriété.
La victime, qui aurait frappé à plusieurs reprises le véhicule de l'agent, est accusée de dommages à la propriété. Le verdict sera prononcé la semaine prochaine.
Remarque insultante
Le 13 septembre 2009, les deux agents en congé passaient la soirée dans un bar country de la ville, également fréquenté par un groupe de motards de passage. Vers 0h30, alors qu'ils sortaient de l'établissement, l'un des policiers aurait formulé à son collègue une remarque insultante visant les motocyclistes.
Selon le motard entendu à l'audience, le plus âgé des agents serait alors allé chercher sa voiture, puis serait passé à vive allure devant le bar. Le véhicule lui aurait alors percuté la main alors qu'il tentait de lui faire signe de ralentir. Par «réflexe», il aurait alors frappé la voiture.
Versions divergentes
Poursuivi par les motocyclistes en colère, le policier se serait à nouveau éloigné du bar, aurait effectué un demi-tour, avant de repasser devant l'établissement et de heurter à nouveau le motard. Se retrouvant sur le capot du véhicule, ce dernier aurait alors cassé le pare-brise avec son coude.
La voiture du deuxième agent a elle aussi été abîmée par les motards, dans des circonstances restant à éclaircir. Selon son collègue, les deux policiers n'auraient roulé vite que pour échapper aux motards qui s'en prenaient à leurs véhicules.
A l'audience, deux témoins ont précisé avoir vu les motocyclistes se servir d'une matraque télescopique, mais n'ont pu apporter davantage d'éclaircissements. Les débats se poursuivent pour tenter de clarifier le déroulement exact des faits.