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Politique: plus d'un jeune sur trois se dit de droite

Alors qu'habituellement c'est la gauche qui a la cote chez les jeunes, la tendance s'est inversée entre 2006 et 2011. Plus d'un tiers d'entre eux se disent de droite. L'homophobie et la xénophobie est surtout visible dans ce groupe de personnes.

04 nov. 2016, 10:27
Entre 2006 et 2011, la part de jeunes se situant à droite est passée de 28% à 36%.

L'orientation politique des jeunes glisse à droite. Plus d'un tiers se dit de cette tendance, une part identique au centre et 28% à gauche. Ceux qui ont suivi une formation professionnelle et sont nés de parents suisses tendent à avoir des idées plus conservatrices.

Entre 2006 et 2011, la part de jeunes se situant à droite est passée de 28% à 36% et celle de ceux au centre de 31% à 36%. A l'inverse, la gauche a nettement moins la cote chez les jeunes (41% à 28%), révèlent les résultats publiés vendredi de l'enquête fédérale auprès de la jeunesse ch-x menée en 2010-2011.

L'hypothèse, souvent relayée dans les médias, d'un positionnement de plus en plus à droite des étrangers de la deuxième génération ne se confirme pas. Moins d'un jeune "secundo" sur cinq partage les idées conservatrices, contre près d'un jeune né de parents suisses sur quatre.

Près de la moitié (46%) des secundos se disent à gauche, alors que cette part tombe à un quart chez les jeunes suisses ne possédant pas de vécu migratoire.

Les résultats de l'étude montrent aussi que les personnes sans formation et celles qui sont allées au gymnase sont plus nettement ancrées à gauche (40%). Moins d'un quart des jeunes de ces deux groupes adhèrent aux idées de droite.

Le schéma parmi les jeunes bénéficiant d'une formation professionnelle est inverse: moins d'un quart dit s'orienter à gauche, alors que plus d'un sur quatre se situe à droite. La gauche ne rallie plus principalement les futurs ouvriers et les personnes sans formation.

Racisme en question

L'enquête s'est également penchée sur les différentes formes de racisme, notamment la xénophobie et l'homophobie. Les jeunes ayant une formation professionnelle, une position de droite et dont les parents sont orientés à droite montrent une tendance à la xénophobie et à l'homophobie supérieure à la moyenne.

A l'inverse, ceux qui bénéficient d'une formation de haut niveau, partagent les idées de gauche et dont les parents se positionnent à gauche tendent à être plus tolérants que la moyenne envers les homosexuels et les étrangers.

Secundos plus tolérants

Les secundos sont plus ouverts envers les étrangers, mais moins envers la communauté homosexuelle. Ainsi, une grande majorité (86%) des jeunes dont les parents sont étrangers ne sont pas xénophobes. En revanche, près de la moitié de ceux nés de parents suisses tendent à être hostiles envers les étrangers.

Concernant l'homophobie, un peu plus d'un jeune secundo sur deux tend à ne pas être tolérant, alors que cette part tombe à moins d'un sur trois chez les jeunes nés de parents suisses.

Etude à long terme

L'enquête nationale à long terme est effectuée tous les quatre ans sur mandat du Département fédéral de la défense. Les chercheurs sont issus de la Haute École pédagogique de Zoug et des universités de Berne, Genève et Zurich.

Le sondage a été effectué auprès des jeunes hommes lors du recrutement pour le service militaire et d'environ 3000 femmes de 19 ans résidant en Suisse. Les thèmes abordés sont la formation scolaire, les conditions de vie, les orientations sociales et politiques des jeunes adultes en Suisse.

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