Les dernières statistiques policières indiquant une forte progression de la petite criminalité «doivent nous faire réfléchir sur notre organisation», a déclaré à «L'Illustré» de mercredi le commandant de la police cantonale neuchâteloise pour quelques mois encore.
Pour celui qui animera dès la mi-2012 le dialogue entre la Confédération et les cantons en matière de sécurité, «l'avenir à long terme, c'est une police romande», bien que ce soit encore prématuré d'en parler ainsi.
«Il faut néanmoins envisager dès aujourd'hui un renforcement massif des collaborations régionales», sachant qu'à l'échelle suisse, il y a un déficit de près de 1500 policiers. Ce problème est surtout épineux dans les grands centres urbains, comme à Genève où la police n'arrive pas à remplir l'effectif auquel elle a droit.
Pour André Duvillard, cette question touche au coeur de la souveraineté des cantons. «L'année passée, une réflexion sur la création d'une police mobile intercantonale s'est vu opposer une non-entrée en matière», rappelle-t-il.
Cybercriminalité
Dans ses futures fonctions à la tête du Réseau national, il voit plusieurs priorités. Il faudra mener la réflexion sur une politique criminelle à l'échelle de la Suisse, que ce soit en matière de répression ou de gestion des flux migratoires.
Le domaine de l'informatique devra également réclamer une autre approche, plus technique et moins territorialisée. «On devrait avoir un centre de compétence au minimum romand pour tout ce qui a trait à la cybercriminalité», soutient-il.
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Pour André Duvillard, il manque 1500 policiers en Suisse
Il manque 1500 policiers en Suisse, estime André Duvillard, futur délégué du nouveau Réseau national de sécurité dès juillet. Face à cette pénurie d'agents, il est d'avis qu'il faut d'urgence renforcer les collaborations intercantonales ou régionales en dépassant la souveraineté des cantons.
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