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Prédire la pollution des peintures des maisons

Les peintures des bâtiments relâchent des poisons à chaque pluie. Sylvain Coutu, un doctorant de l'Ecole Polytechnique fédérale à lausanne (EPFL), a développé un outil mathématique qui permet de prédire les niveaux de concentration de trois biocides.

09 déc. 2011, 07:01
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Les peintures extérieures comportent souvent des fongicides et  d'autres adjuvants antibactériens afin de prévenir la formation de  moisissures. Lors de fortes pluies, les façades relâchent ces produits chimiques qui s'écoulent dans les sols et les cours d'eaux, explique l'EPFL dans un communiqué.

Sylvain Coutu, qui travaille sur l'impact des micropolluants dans  le Léman, a cherché un moyen pour prévoir les concentrations de  trois biocides présents dans ces peintures industrielles: le dicarbonate diméthylique (DCMU), le terbutryne et le carbendazime.

Tuer la vie

Ces molécules, qui ne sont normalement pas présentes dans l'environnement, étymologiquement «tuent la vie». Fatalement, elles  vont avoir des effets sur certaines plantes, herbes et algues, a expliqué à l'ats Luca Rossi, co-directeur de la thèse du doctorant  lausannois.

L'outil mathématique du chercheur permet de renoncer à des mesures qui coûtent très cher, car il faut du matériel de haute technologie pour  mesurer des concentrations aussi faibles, a précisé M. Rossi. Il  permet aussi de mieux prédire et évaluer les risques causés par ces  substances, ce qui ouvre la porte à des recherches de solution.

Selon Luca Rossi, ces faibles concentrations représentent «très  peu de risques pour la santé humaine». «Ce qui nous préoccupe, c'est  l'ensemble des micropolluants que l'on retrouve dans l'eau».

La Suisse est en train d'adapter sa réglementation aux normes  européennes, qui sont plus strictes. L'Office fédéral de  l'environnement (OFEV) est «très actif dans le domaine des  micropolluants: il a pris les choses en main», estime Luca Rossi.

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