La question sensible du don d’organes a largement fait débat au sein de la Chambre du peuple ce mercredi. La notion de consentement a divisé les députés au-delà de leur couleur politique.
L’initiative populaire «Pour sauver des vies en favorisant le don d’organes» veut que toute personne majeure soit considérée comme un donneur potentiel, sauf si elle s’y est opposée de son vivant. Actuellement, c’est le contraire qui prévaut: le don d’organes est envisagé si la personne décédée y a consenti avant sa mort.
Le contre-projet indirect du Conseil fédéral envisage ce consentement présumé dans un sens plus large en prévoyant l’implication des proches dans la décision. En l’absence de document attestant de la volonté de la personne décédée, ils pourront s’opposer au prélèvement si cela respecte la volonté présumée du défunt, a expliqué Philippe Nantermod (PLR/VS) au nom de la commission.
Ces deux projets découlent d’un constat: la Suisse connaît une pénurie de dons d’organes. Une cinquantaine de personnes, des enfants pour la plupart, meurent chaque année faute d’organes à disposition, a donné en exemple le Valaisan.
Et la situation ne devrait pas s’améliorer. Swisstransplant prévoit une augmentation de 50% du taux de mortalité.