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Près d'un tiers des travailleurs sont sous-qualifiés en Suisse

Selon une étude publiée par le Bureau international du travail, près d'un tiers des travailleurs en Suisse sont sous-qualifiés pour les emplois proposés.

29 oct. 2014, 13:03
2600 emplois ont été créés en un an dans le canton de Neuchâtel. Mais la hausse du chômage en juillet et août montre que la cadence devrait ralentir.

Le marché du travail en Europe souffre d'une forte inadéquation entre l'offre et la demande, selon une étude du BIT publiée mercredi à Genève. En Suisse, près d'un tiers des travailleurs sont sous-qualifiés pour les emplois proposés, l'un des taux les plus élevés.

Selon l'étude du Bureau international du travail (BIT) portant sur 24 pays européens, entre 10 et 20% de tous les travailleurs sont surqualifiés, alors que de 15 à 25% d'entre eux sont sous-qualifiés pour leur poste.

"Ce décalage a été renforcé par la crise. Il entrave la reprise économique", a déclaré l'auteur principal de l'étude Theo Sparreboom, chef économiste au BIT.

Dans neuf pays européens, plus de 25% des travailleurs sont sous-qualifiés. La Suisse est parmi eux, avec 30% de travailleurs sous-qualifiés pour les emplois requis par l'économie. Par contre, la Suisse a un des taux les plus faibles de travailleurs surqualifiés, soit 5,7%.

"Les employeurs se plaignent parce qu'ils ne trouvent pas une main-d'oeuvre suffisamment qualifiée qui réponde à l'évolution rapide des techniques dans les domaines scientifiques", a expliqué Theo Sparreboom.

Tendance à la hausse

Entre 2002 et 2012, selon l'étude du BIT, la surqualification a augmenté dans la plupart des pays, avec une hausse de 3,6 points de pourcentage en moyenne. "C'est une tendance inquiétante, liée à la crise. Les gens acceptent des emplois en dessous de leur qualification, cela crée des frustrations et une rotation rapide dans les entreprises", a affirmé M. Sparreboom.

Pendant la même période de dix ans, la proportion de travailleurs sous-qualifiés a diminué de presque 9 points de pourcentage en moyenne dans les 24 pays. Le BIT précise que les méthodes de calcul varient, mais que les résultats ne sont pas très éloignés.

Selon le BIT, les femmes et les jeunes sont surreprésentés parmi les travailleurs trop qualifiés. La proportion relativement élevée de jeunes dans les emplois atypiques explique pourquoi ils sont souvent trop compétents pour le poste qu'ils occupent.

L'étude souligne les coûts de cette inadéquation pour les entreprises. Elle invite les gouvernements et les partenaires sociaux à mettre en place des services de placement efficaces et des offres de formation, ainsi qu'à renforcer les liens entre le système d'éducation et de formation et le monde du travail.

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