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Près de 15% des étudiants suisses recourent au "dopage cérébral"

D'après un sondage, un étudiant suisse sur sept a, au moins une fois, utilisé des substances pour améliorer ses capacités cérébrales. L'alcool et les méthylphénidates sont les principaux produits dopants employés.

14 nov. 2013, 15:02
La hausse des montants accordés devrait inciter les étudiants les plus démunis à moins solliciter l'aide sociale.

Un étudiant suisse sur sept a eu recours au moins une fois à des médicaments ou des drogues légales ou illégales pour améliorer ses capacités cérébrales. C'est le résultat d'un sondage représentatif réalisé auprès des étudiants des universités de Bâle et Zurich et de l'EPFZ.

Le "dopage cérébral" ou "neuro enhancement" - l'amélioration des capacités cérébrales par des substances pharmacologiques - est une notion connue par 94% des étudiants interrogés, a indiqué jeudi l'université de Zurich.

Le sondage montre que 13,8% des personnes ayant participé au sondage ont au moins une fois pris des médicaments ou des drogues, essentiellement pendant la préparation d'examens.

Alcool et ritaline

Le plus souvent, les étudiants ont recours à l'alcool (5,6%) et aux méthylphénidates (MPH) comme la ritaline (4,1%). Viennent ensuite les calmants et les somnifères (2,7%), le cannabis (2,5%), les bêta-bloquants (1,2%), les amphétamines (0,4%) et la cocaïne (0,2%). Seules 1,8% des personnes interrogées "dopent" quotidiennement leur cerveau.

Avant un examen, la grande majorité consomme surtout des produits contenant de la caféine et des préparations vitaminées sans ordonnance. Un tiers des étudiants interrogés a recours à ces produits tous les jours.

La consommation varie beaucoup en fonction des études. Ceux qui ont le plus souvent recours au "dopage" sont les étudiants en architecture (19,6%). Viennent ensuite ceux qui étudient le journalisme (18,2%), la chimie (17,6%), l'économie (17,1%), la médecine (16,2%) et la pharmacie (16,1%). Au bas du classement, on trouve les mathématiciens (8,6%) et les étudiants en sport (7%).

Pas besoin d'intervenir

Selon les auteurs de l'étude, les résultats sont comparables avec ceux obtenus dans d'autres universités européennes. Il faut continuer à observer ce phénomène, mais il n'y a pas de raison d'intervenir actuellement, estime Michael Schaub, directeur de l'Institut suisse de recherche sur la dépendance et la santé (ISGF).

Sur les 28'118 étudiants des universités de Bâle et Zurich et de l'EPFZ, 6275 ont participé au sondage réalisé en ligne. Ils ont en moyenne 23 ans. L'étude a été menée par l'ISGF et la section de pharmacologie clinique de l'hôpital universitaire de Bâle.

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