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Presse suisse: le papier reste largement plus lu que le web

En Suisse, les lecteurs privilégient largement la version papier à la version numérique, une constatation qui se vérifie d'autant plus dans la presse régionale. En Suisse alémanique, le journal de boulevard Blick est le seul cas faisant exception à la règle.

11 juil. 2016, 15:52
En Suisse romande, Le Matin peut compter sur 275'000 lecteurs quotidiens du papier, et 117'000 sur le web. (illustration)

Le gratuit 20 Minutes, papier et numérique compris, est le média qui touche le plus de personnes en Suisse. Malgré un lectorat en baisse, la version imprimée des journaux reste davantage lue que celle du web. Sauf pour le Blick.

20 Minutes, disponible en trois langues, est lu quotidiennement sur papier par 2 millions de personnes. Il faut y ajouter les 1,3 million de lecteurs qui le consomment sous forme numérique, soit sur Internet, soit sur l'application mobile. Plus d'un demi-million de personnes profite indifféremment de la version papier et de la version numérique.

La version française du gratuit des pendulaires atteint 542'000 lecteurs. Quelque 271'000 personnes privilégient la déclinaison web, alors que 122'000 font un double usage.

C'est ce que montre la dernière enquête sur "l'audience totale" des médias de l'institut de Recherches et d'études des médias publicitaires (REMP). Les chiffres concernant l'audience des journaux uniquement "print" ont déjà été publiés au mois d'avril. Celle-ci y ajoute les audiences numériques.

Le papier d'abord

En Suisse alémanique, un média, le journal de boulevard Blick, a désormais plus de lecteurs utilisant la version numérique que papier (714'000 contre 617'000). C'est toutefois le seul cas. La NZZ arrive derrière dans ce domaine, avec 263'000 lecteurs privilégiant une lecture classique et 158'000 une lecture connectée.

En Suisse romande, Le Matin, premier titre des journaux payants en matière de lectorat, peut compter sur 275'000 lecteurs quotidiens du papier, et 117'000 sur le web. Seuls 27'000 combinent les deux versions.

Pour 24 Heures, près de trois fois plus de lecteurs privilégient toujours le papier au numérique (175'000 contre 64'000). Même constat pour la Tribune de Genève (110'000/60'000) et Le Temps (103'000/21'000).

Régionaux moins numériques

Cette constatation se vérifie encore davantage chez les journaux à vocation régionale. Le valaisan Nouvelliste attire 116'000 lecteurs avec son format classique, selon les chiffres de la REMP. Mais ils ne sont que 19'000 à le suivre sur Internet, et 7000 à utiliser les deux versions.

Au Tessin, le Corriere del Ticino ne cartonne pas davantage sur le web (131'000/23'000). En Suisse alémanique, la tendance est la même. La lucernoise Neue Luzerner Zeitung rameute ainsi quotidiennement plus de 300'000 lecteurs papier, contre 40'000 sur la toile.

Parmi les dominicaux, l'alémanique SonntagsBlick tire son épingle du jeu sur Internet, bénéficiant du même site que la version papier quotidienne: près 1,3 million d'usagers, contre 647'000 pour la version classique. La NZZ am Sonntag profite aussi du web, avec 497'000 lecteurs en ligne contre 413'000.

En Suisse romande, le Matin Dimanche n'offre la version e-paper (réplique du journal papier) que sur abonnement.

 

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