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Prévoyance: 3 Suisses sur 4 pensent que leurs rentes de retraite vont baisser

Les Suisses s’inquiètent de la prévoyance vieillesse selon le «Moniteur 2019 de l’ASA sur la sécurité». Ils estiment que le niveau des rentes baissera. L’âge de la retraite est également remis en cause. Pour le reste, les Suisses se sentent en sécurité grâce à leur environnement personnel et au système politique.

18 juin 2019, 06:52
Le deuxième pilier doit avoir plus de poids à l'avenir dans le financement des rentes, estiment 38% des sondés.

Près de trois Suisses sur quatre s’attendent à une baisse des rentes à l’avenir, selon le «Moniteur 2019 de l’ASA sur la sécurité» publié lundi. Ce dernier fait également ressortir un déficit de sentiment de sécurité en matière de prévoyance vieillesse.

La moitié des personnes interrogées (51%) estiment que le niveau des rentes «va plutôt baisser» alors que 22% pensent qu’il «va nettement baisser». En tout 1013 personnes ont été interviewées en avril pour ce sondage madaté par l’Association Suisse d’Assurances (ASA). Il a été réalisé par l’institut de recherche sotomo en collaboration avec l’Académie militaire (ACAMIL) à l’EPF de Zurich.

Trois quarts des personnes expliquent cette baisse par les lacunes de financement de l’AVS ainsi que par le fait que les caisses de pension ne seront plus en mesure d’assumer leurs prestations. De plus, une majorité estime que les réductions de rentes ne seront pas le résultat de décisions actives des politiques mais découleront plutôt d’une évolution de la situation qui rendra cette mesure inévitable, écrivent les auteurs de l’étude.

 

 

Faire payer les jeunes, pas une solution

Demander aux jeunes assurés de combler le déficit des caisses de pension n’est pas la solution. Seuls 9% soutiennent cette proposition. «La répartition antisystémique pratiquée à l’heure actuelle ne récolte donc pas vraiment l’adhésion», relève Michael Hermann, directeur de sotomo, cité dans le communiqué.

Pour de nombreuses personnes interrogées, c’est à la communauté de combler le déficit des caisses de pension, par exemple via la TVA. Au niveau des propositions concrètes, le relèvement de l’âge de la retraite des femmes est la mesure la plus soutenue.

Le principe de la prévoyance professionnelle obligatoire dans le deuxième pilier (LPP) est généralement considéré comme plus sûr, plus durable et efficace que le premier pilier. L’AVS est en revanche considérée comme plus équitable entre les générations.

Renforcer le 2e pilier

Le deuxième pilier doit avoir plus de poids à l’avenir dans le financement des rentes, estiment 38% des sondés. Malgré cela, une majorité relativement importante s’oppose à une réduction du taux de conversion.

L’étude montre que le souhait d’une retraite anticipée augmente avec l’âge. Parmi les propositions qui pourraient au contraire les inciter à retarder leur départ à la retraite, la possibilité de réduire progressivement leur taux d’occupation est celle qui convainc le plus les sondés.

Un peu plus d’un tiers (37%) des 56 à 65 ans y voient un moyen efficace d’ajourner la fin de leur vie active. La flexibilisation de l’âge de la retraite convainc en revanche beaucoup moins.

Outre la prévoyance vieillesse, le «Moniteur 2019 de l’ASA sur la sécurité» s’est penché sur d’autres thèmes liés à la sécurité. L’environnement personnel, soit les cercles familial et amical, constitue le principal facteur qui nourrit le sentiment de sécurité des Suisses, notent les auteurs de l’étude.

Le système politique contribue également au sentiment de sécurité. Si une majorité des personnes interviewées soutiennent les particularités du système suisse, ses différentes caractéristiques ne rencontrent pas toutes la même adhésion.

Alors que la démocratie directe et la neutralité sont profondément ancrées dans les valeurs individuelles des sondés, seuls un cinquième d’entre eux considère les principes de fédéralisme, concordance et le système de milice importants pour eux à titre personnel.

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