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Primauté du droit suisse: l'initiative sera lancée

Réunis samedi en assemblée à Rothenthurm (SZ), les délégués de l'UDC ont approuvé le lancement de l'initiative pour la primauté du droit suisse.

25 oct. 2014, 14:47
Die Delegierten stimmen ueber die Lancierung der Initiative "Fremdbestimmt NEIN danke ab an der Delegiertenversammlung der Schweizerischen Volkspartei, SVP, am Samstag, 25. Oktober 2014, im Mehrzweckgebaeude Letzisaal in Rothenthurm, SZ. (KEYSTONE/Sigi Tischler)

L'UDC a lancé samedi sa campagne électorale pour les fédérales d'octobre 2015 en approuvant son initiative pour la primauté du droit suisse sur le droit international. Au nom de la souveraineté du peuple suisse, les délégués du parti réunis à Rothenthurm (SZ) ont soutenu le texte à l'unanimité.

Les 401 membres de l'assemblée ont suivi les arguments du père de l'initiative, le député au Grand Conseil zurichois Hans-Ueli Vogt. "Nous ne voulons pas que des experts et des juristes de l'ONU ou de l'UE aient plus leur mot à dire que le peuple suisse", a souligné le professeur de droit.

"Pas besoin du droit international"

En cas de "oui" populaire au texte, seul le droit international impératif primera sur le droit suisse, selon le juriste. L'esclavage, la torture, le trafic d'êtres humains ou encore l'expulsion de personnes dans des pays où elles sont menacées de torture ou de mort resteront interdits par la Constitution suisse.

Il en va autrement de la Convention européenne des droits de l'homme: "La Suisse n'a besoin ni d'un droit international, ni d'un tribunal international pour lui dire comment elle doit protéger les droits de l'homme", a soutenu Hans-Ueli Vogt. "Nous devons décider nous-mêmes de la signification concrète des droits de l'homme et des restrictions qu'on peut y apporter."

"Putsch contre la démocratie directe"

Avant lui, Toni Brunner et Christoph Blocher ont appelé à défendre la souveraineté de la Suisse. "Le fondement du succès de la Suisse est l'autodétermination. Et non pas le fayotage pratiqué par le Conseil fédéral et le Parlement ainsi que l'ingérence étrangère qu'ils visent", a déclaré le président de l'UDC.

Quant à l'ancien conseiller fédéral, il a dénoncé une nouvelle fois un "putsch" contre la démocratie directe, en faisant allusion à la mise en oeuvre laborieuse des initiatives de l'UDC sur l'immigration et sur le renvoi des criminels étrangers. Il s'en est pris à la "classe politique", inquiète du respect du droit international et des relations bilatérales entre la Suisse et l'UE.

L'accusant de sacrifier l'indépendance du pays et de vouloir soumettre le pays à un pouvoir étranger, le tribun zurichois a appelé les membres de l'UDC à la "résistance" sous les ovations de l'assemblée.

Contre la "subordination" de la Suisse

Dans le même ordre d'idée, le ministre de la défense Ueli Maurer s'est dit inquiet de la "dépendance" et de la "subordination" de la Suisse "qui accroît tensions, frustrations et ressentiments." Et de citer notamment la volonté de l'UE d'imposer à la Suisse la reprise automatique du droit européen et la suprématie de ses juges.

Le Zurichois a en outre dénoncé l'attitude des Etats-Unis dans le différend fiscal qui a abouti à l'accord FATCA avec la Suisse. Comme d'autres, cette grande puissance "ne respecte plus la souveraineté des autres pays". Il en va de même du Fonds monétaire international ou de la Banque centrale européenne, "dépourvus de toute légitimité démocratique", mais aux compétences toujours plus larges.

L'assemblée des délégués ne s'est pas prononcée sur les initiatives sur l'or et contre les forfaits fiscaux, soumises au peuple le 30 novembre. La direction du parti en avait décidé ainsi. Le comité central a rejeté les deux textes vendredi. Les délégués avaient rejeté en août l'initiative d'Ecopop, également au menu des prochaines votations fédérales.

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