La menace d’attentats demeure «élevée» en Suisse. «Avec peu de moyens, le terrorisme low cost peut frapper n’importe qui, n’importe où, n’importe quand», rappelle Nicoletta della Valle, directrice de Fedpol. Le groupe de coordination Tetra – qui réunit la police fédérale, le service de renseignement (SRC) et le Ministère public de la Confédération notamment – présentait hier les mesures prises contre le terrorisme en Suisse, à l’occasion de son rapport annuel.
Il a pointé également quelques lacunes, dont une concerne le secteur sensible des prisons. «L’établissement d’exécution des peines n’est pas forcément informé quand un individu, condamné pour une infraction ordinaire (actes de violence, etc.), se trouve sur le radar du SRC pour radicalisation», déplore Blaise Péquignot, secrétaire général de la Conférence latine des chefs des départements de justice et police.
Et vice-versa: le SRC n’est pas systématiquement tenu au courant quand un détenu potentiellement radicalisé sort de...