Qualifié de «prédateur» sexuel, il échappe pourtant à l'internement

L’auteur d’une agression sexuelle sordide, qui s’était déroulée en décembre 2008 dans un train entre Sonceboz et La Chaux-de-Fonds, a échappé ce matin devant la Cour pénale de Neuchâtel à un internement. Cet Algérien quadragénaire, emprisonné depuis deux ans et demi, ne verra donc pas sa peine prolongée et pourrait être libéré très prochainement de la prison de La Chaux-de-Fonds. Le tribunal a estimé que cet homme ne présentait pas de danger sérieux pour la société.

En 2008, l’Algérien, sans papiers et arrivé illégalement en Suisse, avait abordé une jeune fille de quinze ans dans le train, l’avait contrainte à consommer de la cocaïne en la menaçant d’un couteau. Il lui avait ensuite fait subir des sévices sexuels, en tentant notamment de la sodomiser.

L’affaire fait l’objet de multiples recours depuis 2009. La raison? Les conclusions de l’expert psychiatre prêtent à interprétation. L’expert reconnaît qu’un risque de récidive existe chez cet homme - déjà condamné à quatorze reprises – mais ce risque n’est pas «imminent» du fait que les occasions d’agressions sont rares. Or selon la loi, il faut plus de précision et de certitude pour pouvoir prononcer un internement.

Le procureur Nicolas Aubert, qui avait déjà fait appel contre un premier jugement, n’exclut pas d’aller jusqu’au tribunal fédéral pour obtenir l’internement d’un homme qu’il a qualifié de prédateur sexuel opportuniste et de «réel danger pour la société».