Oskar Freysinger a décidément le don de polariser. Au point que le tribun UDC parvient à entraîner des réactions fort divergentes... jusque dans la direction de son propre parti. Il y a peu, son président Albert Rösti le tançait ouvertement. La position du bouillonnant Valaisan, fraîchement éjecté du Conseil d’Etat, paraissait fragilisée. C’était sans compter sur le stratège en chef de l’UDC, Christoph Blocher. Alors que nous l’avons rencontré, le Zurichois adresse des mots bien plus complaisants au provocateur notoire.
«Oskar Freysinger a peut-être commis quelques fautes, oui... Mais sa non-réélection est une anecdote. Il faut continuer, cela fait partie de la vie.» Le mentor du premier parti de Suisse salue même le tempérament de l’ex-conseiller national. «Il est le contraire d’un homme d’administration: les hommes de gouvernement sont souvent des «souris grises», des gens ternes. Oskar Freysinger, c’est justement le contraire, il veut réaliser des choses!»