On ne dispose pas de données pour la période antérieure à 1998.
La grande majorité - 90% - des personnes qui ont eu recours au suicide avait 55 ans ou plus. Seulement 1% avaient moins de 35 ans.
A partir de 55 ans, le nombre de suicides assistés est nettement plus élevé chez les femmes, explique l'Office fédéral de la statistique (OFS). Ceci parce qu'elles sont plus nombreuses que les hommes dans la population.
Maladies
L'assistance au suicide est sollicitée lorsque la vie ne paraît plus digne d'être vécue aux yeux des personnes concernées, principalement en raison d'une maladie physique grave.
Dans 44% des cas, la maladie initiale était le cancer, dans 14% une maladie neurodégénérative, dans 6% une maladie cardiovasculaire et dans 6% une maladie de l'appareil locomoteur. La dépression a été mentionnée dans 3% des cas et la démence dans 0,3%.
Zurich et Genève en tête
Depuis 1998, tous les cantons ont enregistré au moins un cas d'assistance au suicide. Le canton de Zurich en compte le plus grand nombre en douze ans (700) et la part la plus élevée, soit 5,6 pour 1000 décès. Le canton de Genève en a dénombré 100, ou 4,4 pour 1000 décès.
Les cantons d'Appenzell Rhodes-Extérieures, Vaud, Bâle-Ville et Schaffhouse affichent aussi des valeurs supérieures à la moyenne suisse de 2,8 pour 1000 décès. En fin de liste, on trouve Uri, le Jura et Appenzell Rhodes-Intérieures.
Les comparaisons internationales sont limitées du fait que les réglementations divergent beaucoup, allant de l'interdiction du suicide assisté à des solutions libérales, telle l'assistance passive au suicide comme en Suisse. De plus, il n'existe pas de normes internationales pour saisir les cas d'aide au suicide.
7,9 pour 1000 en Belgique
La Belgique et les Pays-Bas sont les seuls à disposer de données bien documentées. En Belgique, depuis l'entrée en vigueur d'une base légale en 2002, le nombre de cas déclarés d'assistance au suicide n'a cessé d'augmenter pour s'établir à 7,9 pour 1000 décès en 2009. Les 300 cas enregistrés en Suisse cette année-là correspondent à 4,8 décès sur 1000.
Les Pays-Bas, où la déclaration de l'aide au suicide active et passive est aussi obligatoire, n'en ont enregistré que 2,3 pour 1000 en 2010.
Fin juin 2011, le Conseil fédéral a décidé de ne pas réglementer de manière spécifique l'assistance organisée au suicide. La prévention du suicide demeure pour lui une priorité. Le nombre de suicides en Suisse, constant depuis des années, pourrait cependant augmenter à l'avenir en raison du vieillissement de la population, note l'Office fédéral de la statistique.
Pour cette raison, le gouvernement entend soutenir la prévention du suicide et les soins palliatifs, soit la prise en charge des personnes souffrant d'une maladie incurable ayant une issue fatale ou un caractère évolutif.