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Radio: le mode numérique menace le système d'alerte en cas de catastrophes

Le passage des programmes radio en mode numérique est une menace pour le système d'alerte. Les autorités pourraient ne plus parvenir à atteindre toute la population en cas de situation alarmante. De nouvelles solutions sont étudiées.

25 nov. 2016, 09:44
Le système d'alarme en cas de catastrophe répond aujourd'hui à des règles claires: lorsque les sirènes retentissent, la population doit allumer la radio.

Lors de catastrophes, les autorités pourraient à terme ne plus atteindre toute la population avec le passage des programmes radio en mode numérique, principalement sur le DAB+, et non plus par émetteurs à ondes ultra courtes (OUC). Les installations en cas d'urgence ne pourront en effet plus être utilisées.

Le système d'alarme en cas de catastrophe répond aujourd'hui à des règles claires: lorsque les sirènes retentissent, la population doit allumer la radio. Elle est par ce biais régulièrement informée et reçoit des recommandations.

Normalement, ces messages passent par des émetteurs radio normaux. Au cas où ces infrastructures tombent en panne à la suite d'un tremblement de terre ou d'une destruction intentionnelle, des installations de secours prennent le relais.

Ce réseau d'émetteurs de secours de la Confédération utilise cependant les ondes ultra courtes. Avec l'expansion du DAB+, les jours de ce système sont désormais comptés.

Démantèlement encore ouvert

Les programmes radio diffusés par OUC vont s'arrêter autour de 2025. Selon la SSR, le DAB+ va remplacer petit à petit la diffusion analogique (FM) dès 2020 déjà.

Les émetteurs de secours pourront encore être utilisés jusqu'en 2027, selon Kurt Münger, porte-parole de l'Office fédéral de la protection de la population (OFPP). Mais cela n'a aucun sens si la majorité des auditeurs a déjà migré de la bande FM au DAB+ et si seule une infime minorité peut être atteinte par radio OUC.

Il faudrait que l'information des autorités soit diffusée sur la radio digitale DAB+. Mais une telle transition relève d'une décision politique et implique des dépenses conséquentes, explique à l'ats M. Münger.

Seule certitude, les Suisses pourront continuer de compter sur l'alarme via les 5000 sirènes fixes et les 2800 mobiles. Car ce système a fait ses preuves, selon Kurt Münger. Il a jusqu'à présent été relativement peu utilisé, mis à part, ça et là, des alertes aux inondations ou des pollutions d'eau potable.

Nouvelles solutions

Mais la Confédération planche aussi sur des solutions complémentaires pour informer au plus vite et au mieux la population. Le développement technologique et le changement de comportement des utilisateurs sont notamment pris en considération.

L'alerte par sms en cas de catastrophe a cependant été abandonnée. Il n'aurait pas été possible de diffuser un grand nombre de messages dans un court laps de temps en cas d'événement majeur. Les embouteillages constatés à Noël ou à Nouvel An en sont la preuve. Les messages arrivent avec plusieurs heures de retard.

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