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Radio/télévision: Doris Leuthard et le Conseil fédéral entrent en campagne contre No Billag

Doris Leuthard et le Conseil fédéral ne veulent pas que la Suisse devienne le premier pays d'Europe à abolir le service public pour la radio et la télévision. Ils lancent ce lundi leur campagne contre l'initiative No Billag.

12 déc. 2017, 00:11
Doris Leuthard estime que No Billag met en danger les programmes dans les régions périphériques et destinés aux minorités linguistiques.

Avec "No Billag", la SSR ne pourrait plus financer des programmes pour la Suisse romande avec l'argent d'outre-Sarine. L'abolition de la redevance radio-TV conduirait à ne plus produire que ce qui est rentable, a mis en garde lundi Doris Leuthard.

Si l'initiative "No Billag" devait l'emporter le 4 mars, la Suisse serait le premier pays européen à abolir le mandat de service public pour la radio et la télévision, a souligné le ministre de la communication en lançant la campagne du Conseil fédéral.

Le gouvernement rejette ce texte qui nuirait à la diversité médiatique et à la formation de l'opinion dans un pays multilingue et pratiquant la démocratie directe. En cas de "oui", l'influence des bailleurs de fonds privés et des groupes étrangers serait renforcée, ce qui accroîtrait le risque d'orientation politique des programmes.

 

 

Financement incontournable

Dans un petit pays comme la Suisse avec ses quatre langues, il n'est pas possible de financer les programme de service public uniquement avec la publicité et le sponsoring. La redevance permet d'y contribuer. La plus grande part (1,24 milliard de francs) va à la SSR. Le reste (61 millions) est réparti entre 21 radios locales et 13 télévisions régionales.

La disparition de la redevance mettrait tous ces diffuseurs face à de gros problèmes financiers. Beaucoup de programmes ne pourraient plus être diffusés ou alors dans une qualité moindre. L'offre serait massivement réduite.

De nombreuses émissions disparaîtraient, en particulier celles portant sur des importants thèmes politiques et sociétaux. La partie serait particulièrement difficile pour les régions périphériques et les minorités linguistiques. Le mandat donné à la SSR d'assurer une offre variée et équivalente dans toutes les langues officielle disparaîtrait.

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