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Raoul Weil a agi par cupidité en freinant la régularisation des clients américains selon un témoin

Raoul Weil, accusé d'avoir aidé 20'000 riches clients américains à échapper au fisc, aurait freiné la régularisation des clients UBS par appât du gain.

29 oct. 2014, 12:40
epa04457718 Former manager of Swiss bank UBS Raoul Weil arrives for proceedings in his trial at federal court in Fort Lauderdale, Florida, USA, 22 October 2014. Weil is facing US fraud conspiracy charges stemming from a federal tax evasion investigation.  EPA/JOE SKIPPER

L'ancien cadre d'UBS Raoul Weil, qui comparaît aux Etats-Unis pour aide à l'évasion fiscale, a freiné la régularisation des clients américains de la banque par appât du gain, a accusé le témoin Martin Liechti, proche collaborateur de l'accusé à l'époque.

"C'était vraiment frustrant. Pour lui, le profit venait en premier", a affirmé mardi (heure locale) un de ses anciens subordonnés, Martin Liechti, cité par l'accusation dans le procès intenté à Raoul Weil, ancien numéro trois d'UBS, à Fort Lauderdale (Floride).

Jugé depuis la mi-octobre, Raoul Weil est accusé d'avoir aidé 20'000 riches clients américains à échapper au fisc, privant es Etats-Unis de recettes se chiffrant à quelque 20 milliards de dollars.

"Je lui ai dit plusieurs fois: ce business est un cauchemar", a encore affirmé Martin Liechti à la barre, qui avait déjà indiqué lundi avoir eu du mal à convaincre l'accusé de la gravité de la situation.

Lui-même arrêté en 2008 aux Etats-Unis, Martin Liechti, 53 ans, dont la déposition a commencé mercredi dernier, est un des témoins-clé de l'accusation et n'a échappé aux poursuites qu'en échange de sa collaboration avec les autorités.

Mardi, la défense a de nouveau tenté de mettre en cause son témoignage, en suggérant qu'il noircissait le trait par rancoeur envers l'accusé qui ne lui aurait pas accordé de promotion assez rapide à l'époque.

"Il n'y a rien de sympathique que vous pourriez reconnaître s'agissant de cet homme que vous présentiez pourtant comme votre ami, n'est-ce pas?", a ironisé un des avocats de Raoul Weil, Matthew Menchel.

Selon la défense, le témoin a minimisé auprès de ses supérieurs la gravité des irrégularités commises afin d'afficher de bons résultats, incitant ainsi d'autres banquiers à enfreindre les règles.

Le procès de l'ancien responsable de la gestion de fortune chez UBS a commencé le 14 octobre et doit durer un mois. L'ex-banquier de 54 ans, arrêté en 2013 à Bologne, en Italie, puis extradé aux Etats-Unis, risque jusqu'à cinq ans de prison.

UBS collabore depuis 2009 avec les enquêteurs du gouvernement américain après avoir payé une amende de 780 millions de dollars. Elle a ainsi remis aux autorités américaines les noms de milliers de clients soupçonnés d'avoir fraudé le fisc.

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