Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Recherche EPFL: un exosquelette qui permet la randonnée à ski

Un exosquelette élaboré par l’EPFL permet à un paraplégique d’être «debout» dans la neige et de pratique la randonnée à ski. Reportage avec Martin Loos, victime d’un accident d’escalade il y a dix ans.

24 avr. 2020, 10:49
Des ingénieurs de l'EPFL ont adapté l'exosquelette Twiice afin de permettre à un randonneur handicapé de chausser à nouveau les peaux de phoque.

Wiite, variante de l’exosquelette Twiice, a vu le jour. Il permet à une personne atteinte d’une lésion complète de la moelle épinière de se lever, de marcher, et surtout de faire de la randonnée à ski, grâce à sa compatibilité avec des chaussures de ski de randonnée.

Il y a dix ans, un accident d’escalade a rendu Martin Loos paraplégique. S’il se déplace en ville en chaise roulante, ce coup du sort n’a pas terni son attrait pour les pentes enneigées. Depuis plusieurs années, il a adapté sa pratique des sports hivernaux, descendant parfaitement les pistes en handi-ski et participant à des randonnées en groupe, rapporte l’EPFL vendredi dans un communiqué.

 

 

Mais pour monter, la nécessité d’être tiré par ses camarades ternit son sentiment de liberté. A l’EPFL, les ingénieurs du projet Twiice ont accepté le défi de lui donner la possibilité d’être à nouveau «debout» dans la neige.

Contrôle manuel

«Le projet de développement a pu se faire en un temps record, c’est-à-dire en un mois, incluant la conception et la fabrication sur mesure des parties adaptées», explique Tristan Vouga, membre de l’équipe de développement.

Seul impératif, “l’utilisateur doit être à même d’utiliser le haut de son corps pour manipuler les béquilles, qui servent à l’équilibre et au contrôle de l’exosquelette”, précise Mohamed Bouri, chef du groupe de recherche REHAssist. Celui-ci est contrôlé manuellement. Chaque action est déclenchée par l’appui bref d’une gâchette sur les poignées des béquilles, ou des bâtons pour Martin.

Sensation magique

Dès la troisième séance d’entraînement, Martin était capable de déambuler avec l’exosquelette, skis aux pieds. Il a eu besoin d’un peu plus d’une douzaine de séances pour en arriver au niveau actuel, et se lancer dans un périple de plusieurs heures entouré de toute l’équipe.

«J’étais très concentré au début, craignant d’abord de perdre l’équilibre à chaque pas, mais après quelques minutes seulement j’ai pris confiance. C’était magique !».

Les concepteurs travaillent déjà sur d’autres formes d’activités, de pathologies et de morphologies. La course à pied en palliant la perte d’un membre amputé et l’aide à des personnes ayant subi un AVC font partie des développements possibles de l’exosquelette Twiice.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias