Le chef du Département de l’économie Johann Schneider-Ammann avait réussi à convaincre le Conseil fédéral qu’il fallait soutenir l’industrie d’armement en autorisant, à certaines conditions, les ventes d’armes aux pays déchirés par un conflit interne.
Présenté mi-juin, ce projet a suscité un tollé non seulement dans l’opinion publique, mais aussi au Parlement. Le gouvernement s’est incliné. Il a décidé, hier, de renoncer à la révision de l’ordonnance qui aurait permis cet assouplissement. C’est un revers pour Johann Schneider-Ammann, qui prônait de simples mesures dilatoires. Il avait déclaré, dans une interview hier dans «24 Heures» et la «Tribune de Genève», qu’il allait proposer au Conseil fédéral non pas d’enterrer le projet, mais de suspendre la procédure.
La crainte d’une initative
La reculade du gouvernement a été annoncée par un bref communiqué, qui note que «la réforme ne bénéficie plus du soutien politique nécessaire». La droite fait profil bas, mais la...