Les grandes entreprises financières et les grosses fortunes ne devraient pas bénéficier d’allègements fiscaux supplémentaires. La gauche et les syndicats ont lancé mardi un référendum contre la première étape de l’abolition du droit de timbre.
Le projet est vieux d’une douzaine d’années. A la session d’été, le Parlement a décidé d’avancer par étapes et approuvé la suppression du droit de timbre sur le capital. Les coûts pour l’Etat sont estimés entre 200 et 250 millions de francs.
Comité interpartis
Un comité interpartis, réunissant la gauche et les syndicats, s’y oppose. Seuls les plus hauts revenus, les plus grosses fortunes et la place financière profiteraient de ces allègements fiscaux, alors qu’ils sont déjà avantagés et n’en ont pas besoin. «Le projet suit une nouvelle fois le principe: Donner aux plus grands et faire payer la population», a dénoncé Cédric Wermuth, co-président du PS.
Pour la conseillère municipale lausannoise Florence Germond, «il n’est pas adéquat de favoriser un secteur au détriment d’un autre.» D’autant plus que les grandes entreprises financières actives internationalement, qui profiteront principalement de la mesure, n’ont pas souffert du coronavirus.
«En temps normal, cette politique de redistribution du bas vers le haut est déjà inadéquate. Mais au sortir de la crise, elle devient franchement obscène», a-t-elle poursuivi.