La troisième réforme de l'imposition des entreprises (RIE III) mécontente tout le monde. La gauche dénonce un nouveau cadeau fiscal sur le dos des contribuables, tandis que la droite rejette catégoriquement l'idée d'un impôt sur les gains en capital, censé compenser les pertes fiscales. Pour le camp bourgeois, il y a toutefois urgence à accélérer les travaux au vu du contexte du franc fort.
La réforme, mise en consultation jusqu'à fin janvier, propose d'abolir les régimes spéciaux qui permettent une taxation différenciée selon que les bénéfices sont créés à l'étranger ou non. Elle a été lancée sous la pression de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et de l'Union européenne, qui ne veulent plus de ce qu'elles considèrent comme une concurrence déloyale.
Les milieux consultés sont unanimement d'accord sur la nécessité d'abroger les privilèges fiscaux accordés par les cantons aux holdings, sociétés mixtes et de domicile. Il s'agit,...