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Relation avec l’Union européenne: à la Suisse de choisir

Petros Mavromichalis, ambassadeur de l’Union européenne en Suisse, prévient que le statut quo n’est pas une option. Pour lui, il n’y a que trois solutions: l’adhésion et l’EEE, l’accord-cadre ou la fin des accords-bilatéraux et le retour au simple libre-échange.

25 juin 2021, 07:21
Pour l'ambassadeur de l'UE en Suisse, la Suisse ne peut plus avoir le beurre et l'argent du beurre.

Après le refus de l’accord-cadre, c’est à la Suisse de choisir le modèle de son interaction avec le marché intérieur de l’UE, estime l’ambassadeur de l’UE en Suisse. Le statu quo n’est pas une option pour l’UE; la Suisse ne peut plus avoir le beurre et l’argent du beurre, avertit Petros Mavromichalis.

«Pendant trop longtemps, l’UE a toléré une situation où la Suisse, ce partenaire et ami proche, bénéficiait d’un très large accès à notre marché tout en adoptant de façon sélective les règles qui régissent celui-ci. C’est ce qui s’appelle avoir le beurre (l’accès au marché) et l’argent du beurre (l’autonomie réglementaire)», écrit M. Mavromichalis dans une tribune publiée vendredi dans Le Temps.

Pendant trop longtemps, l’UE a toléré une situation où la Suisse bénéficiait d’un très large accès à notre marché.
Petros Mavromichalis, ambassadeur de l’UE en Suisse

Concernant les modèles d’interaction de la Suisse avec le marché intérieur de l’UE, le diplomate voit trois solutions: l’adhésion et l’EEE, l’accord-cadre, «un modèle fait sur mesure pour la Suisse» ou l’érosion des accords-bilatéraux et le retour au simple libre-échange. «La poursuite du statu quo, en tous les cas, n’est pas une option pour l’UE», insiste-t-il.

M. Mavromichalis note encore que le débat en Suisse «tend à confondre accès au marché et libre-échange». Le libre-échange n’abolit que les droits de douane et les quotas alors que le marché intérieur vise à abolir «toutes les barrières, tarifaires et non tarifaires, à la libre circulation des marchandises, services, personnes et capitaux», détaille-t-il.

La Commission européenne a indiqué cette semaine qu’elle présentera des détails sur l’avenir des relations avec la Suisse à l’automne et qu’elle se basera sur une analyse approfondie.

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