Alors que la pression de l'UDC monte, le gouvernement a demandé ce mercredi une nouvelle variante au lieu de trancher.
La question du respect du droit international a été au centre des débats, a expliqué le porte-parole du Conseil fédéral André Simonazzi. Finalement, le Département fédéral de justice et police a été mandaté pour présenter, d'ici l'été, un modèle respectant le droit international et le principe de proportionnalité.
Le gouvernement a examiné deux variantes. L'une porte sur un automatisme du renvoi des étrangers criminels tenant compte du principe de proportionnalité. L'autre, qui se base sur une «très longue liste d'infractions», est susceptible de violer le droit international, selon M.Simonazzi.
Quatre variantes étaient sur la table depuis fin juin 2011, dont une soutenue seulement par les initiants. Le gouvernement a déjà mené une première discussion en septembre.
Menaces de l'UDC
Fâchée des atermoiements, l'UDC a menacé la semaine dernière de lancer une nouvelle initiative pour accélérer la mise en oeuvre. Le parti tient à une application fidèle de son texte, qui prévoit le renvoi automatique des criminels étrangers condamnés pour certains délits graves mentionnés dans une liste précise, et ceci indépendamment de la lourdeur de la peine prononcée.
Cette interprétation stricte n'a pas été soutenue par la majorité du groupe de travail qui a élaboré plusieurs variantes d'application. Les trois autres options tiennent compte du droit international et prévoient que l'expulsion dépendra de la lourdeur de la condamnation.
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Renvoi de criminels: le Conseil fédéral tergiverse
Le Conseil fédéral continue de tergiverser à propos de l'application de l'initiative sur le renvoi des étrangers criminels.
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