Les associations patronales de la construction ont tiré jeudi la sonnette d'alarme et remis une lettre ouverte au Conseil d'Etat. L'Est vaudois est la région du canton la plus touchée par le gel des constructions de résidences secondaires dans les communes où celles-ci représentent déjà plus de 20% du parc immobilier.
Le secteur de la construction compte quelque 200 entreprises de toutes tailles basées entre Vevey et l'extrémité est du canton. Vingt d'entre elles ont été contactées. Onze ont indiqué avoir licencié 150 personnes en prévision du ralentissement induit par l'initiative Weber, a expliqué à l'ats Frédéric Burnand, chargé de communication de la Fédération vaudoise des entrepreneurs.
Le nombre total de pertes d'emplois dans la branche pour cette région est de fait encore plus important, car ce calcul n'inclut ni les postes non renouvelés à la suite de démissions ou de retraites, ni les départs saisonniers. "Ces 150 postes sont des emplois que les entreprises concernées auraient conservé durant l'hiver les années précédentes", précise M. Burnand.
Soutien cantonal demandé
Pour les associations patronales, "la situation est appelée à s'empirer", affirment-elles dans leur communiqué. Les entreprises de l'Est vaudois iront chercher du travail dans d'autres régions, ce qui induira une "pression inévitable sur les prix".
Pour éviter ce scénario, les milieux de la construction proposent plusieurs pistes au gouvernement. Ils ont remis jeudi à la chancellerie vaudoise une lettre ouverte au Conseil d'Etat, en présence des conseillers nationaux PLR Olivier Feller et Olivier Français venus apporter leur soutien.
Les associations patronales demandent notamment une aide cantonale aux communes pour qu'elles puissent réaliser rapidement leurs projets d'infrastructures en attente. Elles réclament aussi des allègements fiscaux pour les entreprises de la région.