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Retraite: l’USS exige des rentes plus élevées pour les femmes

Les inégalités de salaire entre les genres se poursuivent également à la retraite. Les femmes toucheraient des rentes inférieures d’un tiers à celles des hommes selon l’USS.

31 août 2020, 10:04
Selon l'USS, les femmes touchent des rentes "scandaleusement basses" (illustration).

Les femmes perçoivent en Suisse des rentes inférieures d’un tiers à celles des hommes. A l’occasion de l’«Equal Pension Day», l’Union syndicale suisse (USS) veut attirer l’attention sur cette inégalité et rappelle l’urgence d’agir pour la corriger.

Ce lundi 31 août, les hommes retraités ont déjà touché le montant de rente que les femmes obtiendront durant toute l’année, souligne l’USS dans un communiqué à l’occasion de cette journée pour l’égalité des pensions. «Ce fossé est le reflet des inégalités professionnelles et salariales d’hier».

 

 

Les femmes interrompent plus souvent leur activité et travaillent plus souvent à temps partiel, la plupart du temps afin d’assumer davantage de tâches au sein de la famille et du foyer. Le travail des femmes aboutit donc à des rentes «scandaleusement basses», dénonce la centrale syndicale.

La prévoyance professionnelle ne représente qu’un maigre complément pour de nombreuses femmes. Un tiers d’entre elles ne perçoit aucune rente du deuxième pilier. Et lorsque c’est le cas, la prestation est en moyenne de moitié inférieure à celle des hommes.

Insuffisant pour vivre

La moitié des femmes ayant pris leur retraite en 2018 reçoivent une rente LPP de moins de 1165 francs par mois. «Dans les professions typiquement féminines, des rentes de la prévoyance professionnelle de 500 à 800 francs par mois sont courantes ; cela ne permet pas de vivre!», s’indigne Gabriela Medici, secrétaire centrale de l’USS, citée dans le communiqué.

Réduire les rentes sur le dos des femmes comme le prévoit le Parlement est une insulte.
Mattea Meyer, conseillère nationale (PS/ZH)

L’AVS réduit certes les effets des différences salariales et tire à la hausse le montant des rentes. Mais le montant maximum (2370 francs par mois) est insuffisant. Pour la conseillère nationale Mattea Meyer (PS/ZH), «réduire les rentes sur le dos des femmes comme le prévoit le Parlement est une insulte (…) Les retraites des femmes doivent augmenter, pas diminuer !»

Près de 11% des femmes doivent, à peine arrivées à la retraite, demander des prestations complémentaires pour boucler les fins de mois. L’an dernier, 140’000 femmes bénéficiaient de prestations complémentaires, soit le double du nombre d’hommes. Les femmes divorcées et veuves sont particulièrement touchées, selon l’USS.

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