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Retraites: la réforme du 2e pilier passe par un supplément de rente à vie financé solidairement

Dans le cadre de la réforme du 2e pilier, le Conseil fédéral prévoit notamment un supplément de rente à vie financé solidairement. Ce afin que les Suisses ne touchent pas une rente moins élevée.

13 déc. 2019, 15:02
Pour compenser la réduction de la rente, les personnes qui partent en retraite durant les cinq premières années suivant l'entrée en vigueur toucheront un supplément de 200 francs par mois. (illustration)

Les Suisses ne devraient pas toucher une rente moins élevée avec la réforme du 2e pilier. Le Conseil fédéral a mis vendredi en consultation le projet concocté par les partenaires sociaux. Il prévoit notamment un supplément de rente à vie financé solidairement.

Ce bonus doit compenser une baisse du taux de conversion du capital en rente. Avec le projet, le capital constitué par le rentier lors de son activité professionnelle aboutira à une rente plus petite. Un capital de 100’000 francs donnera droit à une rente de 6’000 francs au lieu de 6’800 francs.

Le taux de conversion actuel est trop élevé étant donné l’évolution démographique et la faiblesse des taux d’intérêt. Sa baisse de 6,8% à 6% se fera en une fois, dès l’entrée en vigueur du projet.

 

 

Phase de transition

Pour compenser la réduction de la rente, les personnes qui partent en retraite durant les cinq premières années suivant l’entrée en vigueur toucheront un supplément de 200 francs par mois. Le coup de pouce sera réduit à 150 francs pour les cinq années suivantes et à 100 francs pour les cinq années d’après.

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Après ces quinze ans de transition, le Conseil fédéral fixera chaque année le montant accordé. Le soutien sera financé par des cotisations payées par les salariés et les employeurs, à un taux de 0,5 % des revenus AVS des salariés jusqu’à hauteur de 853’200 francs. Le supplément sera indépendant du montant de la rente AVS.

Fronde de l’USAM

La compensation ne plaît pas à tout le monde. Comme l’UDC, l’USAM n’en veut pas et s’est désolidarisée du modèle issu d’un compromis entre l’Union patronale suisse et les syndicats. Elle défend un autre modèle sans mesures pour le maintien des rentes ni augmentation du salaire assuré.

Le modèle mis en consultation fera grimper ce dernier en réduisant la déduction de coordination. Elle sera ramenée de 24’885 francs à 12’443 francs. Ce changement devrait profiter aux assurés avec des revenus relativement bas. Un grand nombre de salariés à temps partiel et de femmes seront ainsi mieux protégés.

Les seniors tirent leur épingle du jeu et coûteront moins cher aux patrons. Actuellement, les cotisations salariales sont de 15% pour les 45-54 ans et de 18% pour les plus âgés. Si la réforme est adoptée, elles s’élèveront à 9% du salaire soumis à la LPP pour les personnes de 25 à 44 ans et de 14% dès l’âge de 45 ans. Seuls les jeunes de 25 à 34 ans voient leurs cotisations progresser de 2%.

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