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Retraites: les gardes-frontières s'opposent à une augmentation de l'âge de la retraite

C'est "non"! Les gardes-frontières refusent de travailler 5 ans de plus, tel que le propose le Conseil fédéral. Ils évoquent une profession pénible et rendue plus difficile avec le tourisme d'achat ou les vagues migratoires.

05 sept. 2017, 23:41
Les gardes-frontières s'opposent à une hausse de l'âge de la retraite.

Les gardes-frontières suisses s'opposent au projet du Conseil fédéral qui veut augmenter l'âge auquel ils ont droit à la retraite de 60 à 65 ans. Lors de la première rencontre nationale à Olten (SO), ils ont exprimé leur mécontentement et adopté une résolution.

Près de 120 gardes-frontières ont participé à cette rencontre contre le projet du Conseil fédéral, organisée par le syndicat Garanto et l'association du personnel transfair. L'assemblée a exprimé son insatisfaction et ses inquiétudes. Aucun employé n'est disposé à travailler plus longtemps.

La majorité a décidé de se battre "sans compromis" en faveur du maintien de l'âge actuel de la retraite à 60 ans. Des actions aux frontières sont prévues pour attirer l'attention des citoyens.

Actions douces aux frontières

Ne pouvant ni manifester ni faire grève, l'option de la grève du zèle a initialement été proposée. Mais travailleurs frontaliers et autres adeptes du tourisme d'achat seraient victimes d'embouteillages.

Plutôt que des actions qui gênent les usagers, Stefan Müller-Altermatt, président de transfair et conseiller national (PDC/SO), est plutôt favorable à des manifestations qui sensibilisent la population. Selon lui, il faut lui montrer que la sécurité du pays est également concernée. L'assemblée a donc décidé à une large majorité d'entreprendre des "actions douces" aux frontières.

Profession difficile

Dans une résolution adressée au Conseil fédéral, les gardes-frontières définissent l'augmentation de l'âge de la retraite comme "inacceptable" et menant à une "aggravation massive des conditions de travail avec des risques accrus pour la santé et la sécurité".

Les gardes-frontières soulignent dans leur texte qu'ils exercent une profession exigeante sur le plan physique et mental. Les heures de travail irrégulières, le travail de nuit ou pendant le week-end sont difficiles à récupérer.

Par ailleurs, les exigences ont augmenté dans leur travail quotidien. La résolution parle des vagues migratoires, du tourisme d'achat, du manque de coopération et de l'agressivité des usagers ainsi que d'agressions.

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