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Revue de presse: vaccin anti-Covid, santé des enfants ou réseau terroriste européen… les titres de ce dimanche

Le coronavirus fait encore les gros titres de la presse dominicale. Il est également question du faible taux de succès d’une certaine catégorie de recours auprès du Tribunal fédéral, de l’accord-cadre avec l’UE et de la candidature suisse au Conseil de sécurité de l’ONU. Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS.

15 nov. 2020, 08:49
On fait pour vous le tour des principaux titres de la presse suisse de ce dimanche (iIllustration).

Mesures drastiques envisagées

La Task force de la Confédération se prépare au cas où les dernières mesures annoncées ne seraient pas suffisantes et le nombre de nouveaux cas ne diminuerait pas de manière significative au cours des deux prochaines semaines, rapporte la SonntagsZeitung. Selon les informations du journal, les experts estiment que, dans ce cas, il serait judicieux de fermer immédiatement et pour huit semaines les restaurants, les bars, les musées ainsi que d’annuler les concerts. En outre, les réunions privées devraient être limitées à deux ménages. La Suisse serait alors de fait dans un petit confinement. Le journal rapporte que les opinions au sein de la Task force sont divergentes mais que pour le président, Martin Ackermann, de telles fermetures restent une option.

Campagne de vaccination en préparation

La Confédération prépare actuellement une campagne afin d’accroître la volonté des Suisses de se faire vacciner, rapporte la SonntagsZeitung. Il s’agit de sensibiliser la population à cette question, explique un porte-parole de l’Office fédéral de la santé publique cité par le journal. Andreas Widmer, de l’association des experts en maladies infectieuses et en hygiène hospitalière, n’est pas convaincu par les campagnes d’information. Il propose que les voyages à l’étranger en avion, en autocar ou les croisières ne soient autorisés qu’aux personnes vaccinées ou qui ont été testées négatives. Dans le SonntagsBlick, le directeur de la Conférence des directeurs cantonaux de la santé, Lukas Engelberger, estime que rendre la vaccination obligatoire dans tout le pays n’est pas approprié. Il reconnaît toutefois que, dans certains cas, cela pourrait s’avérer nécessaire si la situation dans les foyers ou les hôpitaux devait à nouveau se détériorer de manière spectaculaire.

Les enfants, victimes de la pandémie

Les enfants souffrent particulièrement des restrictions liées à la pandémie de coronavirus. Les pédiatres ont constaté que, par crainte du virus, les parents évitent les hôpitaux et les cabinets pédiatriques, selon le SonntagsBlick. Les examens préventifs et les rendez-vous de vaccination sont aussi fréquemment annulés. Mais si les maladies ne sont pas détectées suffisamment tôt, cela peut mettre la vie des enfants en danger. Un autre problème tout aussi important posé par le confinement concerne les violences envers les enfants. Selon une étude de la Haute école des sciences appliquées de Zurich, 3,3% des parents interrogés ont reconnu s’être montrés plus violents, physiquement ou verbalement, envers leurs enfants durant le confinement en mars et avril.

Faible chance de succès en cas de recours

Les recours au Tribunal fédéral contre des décisions de l’Autorité de protection de l’enfant et de l’adulte (APEA) n’ont un taux de succès que de 5%, rapportent le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. C’est beaucoup moins que pour les affaires civiles, où le taux de succès se situe entre 10% et 15%. Pour arriver à cette conclusion, les journalistes d’investigation de Tamedia ont analysé toutes les décisions du Tribunal fédéral relatives aux APEA entre 2013 et juillet 2020, soit 800 jugements. Dans deux tiers des cas, les juges ont refusé d’entrer en matière. Le faible taux de succès pourrait en partie être expliqué par le fait que les recourants n’ont souvent pas d’avocat, ce qui réduit leurs chances. Selon l’analyse des journaux, si un professionnel du droit est mandaté dès le départ, le taux de succès augmente à 10%. Les Romands recourent moins que les Alémaniques. Sur la période analysée, 700 jugements concernaient la Suisse alémanique contre une soixantaine pour la Suisse romande. Proportionnellement à la population, il devrait y avoir plus de cas francophones, relèvent les journaux. Selon l’ancien juge fédéral Niccolò Raselli, des différences culturelles pourraient expliquer ces divergences. En Suisse romande, «il en faut plus jusqu’à ce que l’APEA intervienne», indique-t-il.

L’ONU à tout prix

La candidature de la Suisse au Conseil de sécurité de l’ONU est un objectif majeur pour le Conseil fédéral, qui y met les moyens alors même que la Suisse n’a pour l’instant pas de concurrent, rapporte le Matin Dimanche. «Une enveloppe totale de 24,5 millions de francs est prévue entre 2020 et 2025 pour la candidature et la participation au Conseil de sécurité», indique un porte-parole du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), cité dans le journal. Sur cette somme, 20 millions seront pris sur d’autres postes au sein du département. En outre, 25 postes de travail seront créés au DFAE le temps de ce mandat. Même lors d’une élection sans concurrence, il est usuel de faire campagne, précise encore le DFAE. Un tel investissement divise toutefois au Parlement. Pour le conseiller national Yves Nidegger (UDC/GE), «vingt-quatre millions de francs, c’est un peu cher payé pour des problèmes». Son collègue Fabian Molina (PS/ZH) estime au contraire l’investissement justifié car cette «candidature est une chance de montrer à l’ONU l’engagement de notre pays et à notre population l’intérêt d’avoir un multilatéralisme qui fonctionne». Le journal rappelle à titre de comparaison que le Conseil fédéral a investi 23 millions pour l’exposition universelle de Milan en 2015 et était prête à débourser 8 millions en 2017 pour soutenir la candidature de Sion 2026 aux Jeux Olympiques.

Accord-cadre à négocier

Mercredi, le Conseil fédéral a arrêté sa position sur l’accord-cadre avec l’UE. Il n’a pas divulgué de détails pour des raisons de tactique de négociation. On sait que le gouvernement souhaite renégocier sur trois points controversés: les aides d’Etat, la protection des salaires et la directive sur la citoyenneté européenne qui élargit l’accès aux prestations sociales. En se basant sur plusieurs sources, le SonntagsBlick affirme que le gouvernement souhaite que les mesures d’accompagnement soient garanties par l’UE et ne puissent pas être soumises à l’influence de la Cour de justice européenne. En outre, le Conseil fédéral veut explicitement exclure la directive sur la citoyenneté européenne de l’accord-cadre. Selon le journal, le gouvernement n’a pas fixé de lignes rouges à la secrétaire d’Etat Livia Leu, qui doit maintenant négocier avec acharnement et habileté pour obtenir des améliorations substantielles sur ces trois dossiers.

Vieilles voitures suisses en Libye

Chaque année, des dizaines de milliers de véhicules en fin de vie sont expédiés de Suisse vers d’autres pays. Selon des chiffres de l’Administration fédérale des douanes publiés par la SonntagsZeitung, la Libye est la première destination de ces exportations. Rien que l’année dernière, plus de 32’000 voitures ont été livrées dans ce pays déchiré par une guerre civile. Le prix moyen par véhicule exporté était de 614 francs. De manière générale, les exportations d’anciens véhicules ont augmenté massivement ces dernières années. Alors qu’il y a dix ans un peu moins de 92’000 voitures étaient exportées, ce sont un total de 165’000 véhicules qui ont quitté le pays l’an passé. Cela correspond à une augmentation de 80%. Selon le journal, la fin du boom n’est pas en vue.

Réseau terroriste en toile d’araignée en Europe

Les islamistes, en Europe comme en Suisse, sont étroitement liés les uns aux autres. À Vienne, à la fin du mois de juillet, deux hommes de Winterthour ont rencontré celui qui a ensuite commis un attentat dans la capitale autrichienne. Selon la NZZ am Sonntag, de présumés djihadistes d’Allemagne et du Kosovo ont également participé à cette rencontre. Des djihadistes allemands en particulier entretiennent depuis des années des relations avec des musulmans en Suisse. Afin de mieux lutter contre le réseau terroriste transfrontalier, le Conseil des ministres de la justice de l’UE a annoncé vendredi qu’ils allaient prendre des mesures communes. La Suisse fait également partie de ce Conseil. La scène islamiste suisse va bien au-delà de Winterthour. Elle est principalement active à Bienne et en Suisse orientale.

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