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Ringier veut décider de l'avenir seul et refuse la participation des Amis du "Temps"

L'offre des Amis du "Temps" n'a pas été acceptée par Ringier pour l'avenir du quotidien romand. Le groupe zurichois estime que les conditions de l'offre sont trop contraignantes.

01 juil. 2014, 16:18
Selon Daniel Pillard, directeur de Ringier Romandie, trois raisons expliquent l'échec des discussions avec les Amis du temps.

Ringier veut avoir les coudées franches pour décider de l'avenir du "Temps". L'éditeur zurichois refuse l'offre des Amis du quotidien qui posaient, selon lui, des conditions trop contraignantes au vu de la situation difficile que traversent les médias actuellement.

Fusion, déménagement à Lausanne, newsroom: pour le Cercle des Amis du "Temps", tout semble décidé et inacceptable. Selon Ringier, en revanche, une seule chose est claire et incontestée: les deux partenaires n'ont pas trouvé de terrain d'entente et se séparent.

Parts de Tamedia

Dans son communiqué, Ringier affirme mardi avoir décidé de "ne pas élargir l'actionnariat à d'autres investisseurs après l'approbation du rachat (du journal) par la Commission de la concurrence (COMCO)", attendue cet été. Pour mémoire, en avril, Ringier, qui détenait 46,25% du "Temps", a repris les parts de Tamedia (46,25%), devenant l'actionnaire majoritaire.

A l'époque, Ringier avait dit ne pas vouloir couper les ponts avec les Amis du "Temps". L'association, qui avait espéré racheter le journal, dispose de l'appui de centaines de personnalités romandes désireuses d'assurer la pérennité du titre. Via une fondation, une somme de 7 à 8 millions de francs aurait été disponible.

Différends

Selon Daniel Pillard, directeur de Ringier Romandie, trois raisons expliquent l'échec des discussions avec les Amis du temps. Ils ne voulaient pas acheter des actions mais investir cet argent dans des projets de développement du titre.

Le second différend a porté sur la localisation d'une éventuelle newsroom. Ringier, qui a trois hypothèses à ce sujet, entend ne rien exclure alors que les Amis du "Temps" ne voulaient pas entendre parler d'un regroupement dans les locaux de "L'Hebdo" à Lausanne.

Pas de volonté de fusion

Enfin, troisième élément, Ringier souhaite dégager des synergies entre trois titres: "Le Temps", "L'Hebdo" et "edelweiss". "Nous sommes à la recherche d'un modèle, mais rien n'est décidé", assure Daniel Pillard qui réfute toute volonté de fusion.

"C'est le Cercle des Amis du "Temps" et pas de "L'Hebdo"", commente le directeur de Ringier Romandie qui qualifie de "fantaisiste" tout chiffre avancé sur des économies de personnel.

Communiqués différents

Du côté des Amis du "Temps", le ton et la teneur du communiqué sont très différents. S'il y a eu rupture, c'est bien parce que Ringier a posé comme "condition sine qua non" la fusion des rédactions du "Temps" et de "L'Hebdo" et leur regroupement à Lausanne.

Contrairement à Ringier qui veut économiser, le Cercle des Amis se dit convaincu qu'il faut des investissements "importants et urgents", "qu'il était disposé à financer". En conclusion, l'association exprime "sa sympathie" pour les journalistes et les équipes du "Temps" "qui vont sans doute au-devant de bouleversements majeurs".

Impressum met la pression

Pour sa part, Impressum demande à Ringier de tenir ses promesses, d'investir dans le développement du "Temps" et de garantir les emplois, déclare Dominique Diserens, secrétaire centrale. Quant à la Société des rédacteurs et du personnel du "Temps", qui détient 2,4% des actions, elle devrait prendre position mercredi.

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