Sandrine Hochstrasser
Son téléphone crépite. Albert Rösti est pris d’assaut par les journalistes de toutes les régions linguistiques. Demain, le Bernois de 48 ans deviendra président de l’UDC Suisse lors de l’assemblée des délégués à Langenthal. Son profil, qui se démarque de son prédécesseur, intrigue. Moins polémiste que Toni Brunner. Il n’a pas la verve d’un Christoph Blocher ou d’un Roger Köppel, lorsqu’ils dressent un portrait cataclysmique de la Suisse. Albert Rösti, c’est la rondeur bernoise.
«Il a une approche plus douce de la négociation», reconnaît la genevoise Céline Amaudruz, future vice-présidente de l’UDC. «Albert Rösti, c’est le soleil sur le logo de l’UDC: il sourit tout le temps», renchérit l’un de ses collègues bernois, le PLR Christian Wasserfallen.
Fils de paysan
Le nouveau président nous reçoit dans son cabinet de conseils, le Bureau du Dr Rösti à Uetendorf, non loin de Thoune. «J’ai quelques...