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S’approvisionner dans les bennes des supermarchés, «c'est moins sale que ce que l’on s’imagine»

Profitant d’un flou juridique, les adeptes du «déchétarisme» ou «freeganisme» s’approvisionnent dans les bennes des supermarchés, tombant parfois sur des «mines d’or». Leurs motivations? Elles sont davantage pratiques que philosophiques.

11 août 2020, 00:01 / Màj. le 11 août 2020 à 06:59
En fouillant dans les poubelles des supermarchés, les adeptes du déchétarisme tombent parfois sur des «mines d’or».

La nuit tombée, David* et ses colocataires s’habillent en noir. Chacun porte un sac à dos, vide. Ils enfourchent leurs vélos pour engloutir rapidement les quatre kilomètres qui séparent leur domicile du filon qu’ils ont repéré, il y a trois ans et demi.

Arrivés à l’arrière-cour d’un supermarché, ils devinent la silhouette d’un camion dans l’obscurité. Attentifs au moindre bruit, ils s’aident mutuellement à se hisser dans la remorque, où d’énormes sacs en plastique emprisonnent les produits expirés le jour même: fruits, légumes, viande, pains, yoghourts, cosmétiques, etc. Une vraie mine d’or. «C’est vachement moins sale que ce que l’on s’imagine», assure David.

C’est vachement moins sale que ce que l’on s’imagine.
David, partisan du déchétarisme

S’emparant de certains produits, en rejetant d’autres – la viande ne trouve pas faveur à leurs yeux –, ils repartent ni vu, ni connu. L’intrusion n’aura pas pris plus de quelques minutes....

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