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Sans travaux considérables, Mühleberg s'éteindra à mi-2013

La centrale nucléaire de Mühleberg s'éteindra à mi-2013, sans réalisation de travaux conséquents. Le Tribunal administratif fédéral (TAF) a annulé une précédente décision du Département fédéral de l'environnement et de l'énergie (DETEC).

07 mars 2012, 16:33
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Des impératifs d'ordre sécuritaire imposent une limitation de  l'autorisation d'exploitation, explique le TAF, dont le verdict peut  encore faire l'objet d'un ultime recours au Tribunal fédéral (TF).

L'état du manteau du réacteur, l'évaluation non concluante de la  sécurité en cas de tremblement de terre et l'absence de moyens de  refroidissement indépendants de l'Aar, imposent une limitation de  l'autorisation d'exploitation, souligne le TAF.

En ce qui concerne le manteau du réacteur, qui présente des  fissures, il ne fait selon lui aucun doute qu'il devra être  consolidé. Les expertises qui ont été effectuées à ce jour ne  laissent pas planer le doute à ce sujet.

Scénario catastrophe

Des investissements considérables devront être consentis par la  société FMB BKW Energie SA. Le risque lié à un tremblement de terre  ne touche pas que la centrale elle-même. Il est aussi lié à une  rupture du barrage de Wohlen, situé en amont, et aux dangers d'une  inondation consécutive à une telle catastrophe.

Pour pouvoir exploiter la centrale de Mühleberg au-delà du  premier semestre 2013, la société FMB BKW Energie SA devra déposer  auprès du DETEC une demande assortie d'un concept d'entretien  complet, indique le TAF. Ce document devra expliquer comment et  moyennant quels investissements il sera remédié aux défauts.

Les FMB devront aussi préciser combien de temps elles comptent  maintenir la centrale en exploitation. Il sera tenu compte aussi  bien du besoin des FMB en termes de garantie des investissements que  de l'intérêt général à la sécurité du droit.

La décision du TAF tombe quarante après le démarrage de la  centrale atomique de Mühleberg, qui est en fonction depuis 1972. A  l'origine, l'autorisation d'exploitation avait été limitée au 31  décembre 2012.

Refus «disproportionné»

Le Département fédéral de l'environnement, des transports, de  l'énergie et de la communication avait abrogé cette limitation  temporelle le 17 décembre 2009. Il avait estimé que la sécurité  était suffisamment assurée via l'Inspection fédérale de la sécurité  nucléaire (IFSN).

Le TAF n'est pas du même avis. Il juge que le droit relatif à  l'énergie nucléaire exige pour des raisons de police une limitation  de durée lorsque des aspects d'ordre sécuritaire ne sont pas  clarifiés ou que des défauts doivent être réparés.

En l'espèce, les questions de sécurité sont trop importantes pour  être du seul ressort de l'IFSN. Refuser l'autorisation  d'exploitation serait toutefois «disproportionné», indique le TAF  dans son communiqué.

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