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Santé: en 2017, un accouchement sur trois s'est fait par césarienne en Suisse

En 2017, un accouchement sur trois s'est fait par césarienne en Suisse, un taux en léger recul par rapport à 2014. Cette pratique est moins courant en Suisse romande.

17 mai 2019, 11:23
La Suisse reste un pays avec un très haut taux de césariennes en comparaison européenne. (illustration)

En 2017, les césariennes ont concerné un accouchement sur trois, un taux en léger recul par rapport à 2014. Le recours à l'épisiotomie, soit l'incision du périnée, a diminué plus fortement depuis 2012. Elle a été pratiquée lors d'un accouchement par voix basse sur 6.

En 2017, 85'990 femmes ont accouché dans un hôpital ou une maison de naissance suisse, soit 5,8% de plus qu'en 2012, indique vendredi l'Office fédéral de la statistique dans un communiqué. L'écrasante majorité a donné naissance dans un hôpital (98,3%); moins de 2% dans une maison de naissance bien que cette part ait augmenté.

32,3% des cas

Des césariennes ont été pratiquées dans 32,3% des cas, un taux qui est redescendu à un niveau comparable à celui de 2007 après avoir atteint un pic en 2014 (33,7%), précise l'OFS. Et d'ajouter que la Suisse reste un pays avec un très haut taux de césariennes en comparaison européenne. Elle se situe au même niveau que l'Allemagne et l'Italie.

 

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Il existe toutefois des variations cantonales. Tous les cantons romands ainsi que le Tessin présentent un taux de césariennes inférieur à la moyenne nationale pour la période 2015-2017. C'est dans le canton du Jura que le taux est le plus bas (19,4%). A l'autre bout du spectre se situe Glaris avec deux accouchements sur cinq par césariennes.

L'OFS note également que les césariennes sont davantage utilisées pour les femmes ayant une assurance maladie privée (45,6%) ainsi que pour les femmes plus âgées. Plus d'une femme sur deux de 40 ans ou plus accouche par césarienne.

 

 

Episiotomies en baisse

L'épisiotomie, soit l'incision du périnée afin de prévenir les déchirures sévères, a longtemps été pratiquée de façon routinière mais est de plus en plus remise en question, relève l'OFS. En 2012, cette dernière était pratiquée dans un quart (24,9%) des accouchements vaginaux. En 2017, elle concernait un accouchement sur six (17%). Parallèlement à cette diminution, les déchirures du périnée du premier et second degrés ont augmenté.

Il existe là aussi des disparités cantonales. Pour les années 2015-2017, les plus hauts taux d'épisiotomies ont été enregistrés dans les cantons de Glaris (30,9%) et Zoug (30,8%). A l'inverse, ce taux n'était que de 9,6% à Uri. A l'exception du Valais, tous les cantons romands se situaient au-dessus de la moyenne nationale.

Mères plus âgées

Entre 2012 et 2017, les accouchements ont dû être plus souvent déclenchés (+2,5 points de pourcentage). Cela concernait un accouchement sur quatre en 2017. Dans la grande majorité des cas (91,8%), le travail a été induit à l'aide de médicaments.

L'âge des femmes à l'accouchement n'a cessé de croître depuis les années 1970. La part des mères âgées de 35 ans et plus a presque triplé, passant de 11,3% en 1970 à 32,2% en 2017. Dans le même temps, la part des mères de moins de 20 ans a chuté de 3,6% à 0,4%. En 2017, l'âge moyen à la maternité était de 31,9 ans.

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