Une vingtaine d'associations et de ligues de santé ont créé mercredi à Berne la première association faîtière de défense des intérêts des proches aidants au niveau national. Elle aura pour première activité principale de suivre le processus parlementaire du projet de loi récemment transmis par le Conseil fédéral visant à soulager les proches aidants.
La Communauté d'intérêts Proches aidants (CIPA) sera présidée pour la première année par le conseiller national Adrian Wüthrich (PS/BE), qui dirige par ailleurs Travail.Suisse. C'est d'ailleurs cette faîtière syndicale qui aura la charge du secrétariat de cette nouvelle communauté d'intérêts, a indiqué la CIPA dans un communiqué.
La présidence changera chaque année entre les six membres du comité, lui aussi élu mercredi. Outre les statuts et la constitution du comité, l'assemblée a fixé ses priorités pour sa première année d'activité, qui sont clairement axées sur le message du Conseil fédéral au Parlement.
Projet du gouvernement
Pour la CIPA, les quatre mesures du Conseil fédéral sont certes des améliorations, mais qui sont mineures. Elles sont insuffisantes à résoudre les énormes difficultés auxquelles font face chaque jour tous les proches aidants en Suisse.
La nouvelle faîtière, qui remplace la société simple créée en avril 2017 sous le nom de Communauté nationale d’intérêts en faveur des proches aidants, aura également pour tâches de définir sa stratégie de communication et de mener un travail de sensibilisation. Il s'agira aussi pour elle de créer une dynamique par des échanges au sein du réseau, via des journées d'étude ou une ofrmation continue, pércise la CIPA dans son communiqué.
Dans son projet au Parlement, le gouvernement prévoit notamment que les parents auront droit à un congé payé de 14 semaines pour s'occuper d'un enfant gravement malade. Un employé pourra s'absenter pour soigner un membre de sa famille. Chaque année, environ 4500 familles sont concernées. La nouvelle loi doit permettre aux proches aidants de rester professionnellement actifs et lutter contre la pénurie de main-d'oeuvre qualifiée.