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Schneider-Ammann opposé à des sanctions contre la Russie

La Suisse ne veut pas reprendre les sanctions de l'Union européenne contre la Russie expliqué Johann Scheider-Ammann.

03 août 2014, 08:37
Pour Johann Schneider-Ammann, appartient au cercle des "pays les plus innovants depuis des années".

Le Conseil fédéral étudie de nouvelles mesures pour que la Suisse ne soit pas utilisée pour contourner les sanctions contre la Russie, affirme le ministre de l'économie Johann Schneider-Ammann. Mais il s'oppose à une reprise des sanctions de l'UE: "Cela doit rester de notre ressort".

Le gouvernement fédéral veut s'assurer que la Suisse n'est pas utilisée comme une plate-forme de contournement, déclare le conseiller fédéral PLR dans une interview diffusée dimanche par "Schweiz am Sonntag".

Il souligne que la Suisse a offert dans la crise ukrainienne ses bons offices, notamment au travers de la présidence de l'OSCE qu'elle assume actuellement, mais que les différentes parties n'ont pas voulus. "Ce rôle serait affaibli si nous reprenions les sanctions de l'UE". Une grande unanimité s'est dégagée au Conseil fédéral lors des discussions sur ce sujet, précise-t-il.

Mais si la Russie est coresponsable du tir de missile contre le vol MH17 de Malaysia Airlines, la position de la Suisse sur les sanctions pourrait changer, relève M. Schneider-Ammann. "Dans la durée, l'Europe a besoin de relations régulières avec" Moscou, selon lui.

"Effet domino"

Le grand argentier se montre critique avec les sanctions contre la Russie, qui ont atteint "une nouvelle dimension" depuis leur récent durcissement. Il met en garde des conséquences pour la Suisse: dans un "effet domino", des entreprises occidentales pourraient également être touchées, si des sociétés russes se retrouvent dans une situation critique. "Cela affecterait alors aussi notre économie".

Quant à la menace du président russe Vladimir Poutine d'une hausse des prix de l'énergie, elle se ferait ressentir indirectement en Suisse, les coûts de l'énergie étant inclus dans les prix des biens et services, explique M. Schneider-Ammann. "Au final, c'est le consommateur qui paie".

Le conseiller fédéral prévoit une visite officielle en Russie en octobre. La décision sera prise au plus tard à la fin août. "Je fais un voyage que s'il s'avère opportun pour tous les aspects économique, politique et diplomatique", afffirme-t-il.

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