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Secret bancaire: la presse romande critique vertement l'accord fiscal

La solution proposée par le Conseil fédéral pour résoudre le conflit des banques helvétiques avec les Etats-Unis n'a pas l'heur de plaire. La presse romande s'en fait l'écho.

30 mai 2013, 07:59
La presse romande est très sévère suite aux accords proposés pour résoudre le différend fiscal Suisse-Etats-Unis. La "Tribune de Genève" se montre par exemple particulièrement dure à l'égard de la ministre des finances en demandant: "Qu'a obtenu Madame Widmer-Schlumpf? Rien".

La presse romande se montre sceptique face à la solution proposée par le Conseil fédéral pour résoudre le conflit des banques suisses avec les Etats-Unis. Sont soulignés au premier chef le coup de force de Washington et les incertitudes liées aux détails de cet accord.

"Ce que Washington veut, il l'obtient", écrit ainsi "Le Temps" jeudi. Selon le quotidien, "on ne peut pas parler d'accord, puisqu'aucune garantie n'est fournie par les Etats-Unis". Un avis partagé par "L'Agefi" qui souligne qu'aucun cadre ni aucune garantie délimitant le processus de résolution n’a été obtenu. "Cela paraît peu", relève le journal.

"C’est une simple facilité qu’a négociée la Confédération avec les Etats-Unis: ils pourront mettre en œuvre unilatéralement leur programme de résolution du différend fiscal en vertu du droit américain", note encore l'éditorial de "L'Agefi".

Finalement "tout le monde garde la tête haute", résume "Le Temps". "Le Conseil fédéral sauve l’apparence du droit en édictant une loi d’exception, et en refusant de couvrir des banques qu’il considère, pour certaines, comme indéfendables. Les banques obtiennent le droit de ne pas devoir livrer automatiquement le nom de leurs clients américains".

La "Tribune de Genève" se montre pour sa part particulièrement sévère à l'égard de la ministre des finances. Selon le quotidien, Washington a gagné sur toute la ligne. "Qu'a obtenu Madame Widmer-Schlumpf? Rien", assène le quotidien lémanique.

Au lieu d'un accord, le Conseil fédéral propose une modification de la loi suisse qui n'a qu'une seule et unique vertu: autoriser les banques à fournir aux Etats-Unis les informations nécessaires pour se faire pendre", écrit le journal.

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